Le Figaro : Une politique salariale à deux vitesses

Partager cette page

La direction du Figaro a ouvert en octobre dernier les NAO. Ses propositions de revalorisation salariale sont quasiment nulles et ne sont pas à la hauteur des attentes des salariés. La section syndicale Info’Com-CGT du Figaro ne signera donc pas l’accord.

La politique salariale (NAO) vue par la direction de la Société du Figaro. Après avoir dressé un tableau noir de la situation du Figaro, de la publicité, de la presse… et de la politique économique du pays, la direction souhaite faire « une pause salariale » en 2014-2015.

Lors de ces négociations annuelles obligatoires (NAO), qui se tiennent depuis fin octobre, la direction a indiqué préférer privilégier l’investissement : lancement de son site Premium, nouvelle formule du cahier Economie, recherche de partenaire pour la vidéo, rachat de magazines… plutôt que l’investissement salarial.

Sans connaître les revendications des organisations syndicales – pour Info’Com-Cgt : une augmentation salariale de 150 euros ainsi qu’une prime « Dassault » de 500 euros pour tous les collaborateurs – la direction propose « généreusement » 0,5% d’augmentation pour les salaires mensuels bruts inférieurs ou égaux à 3000 euros, ainsi qu’une augmentation mensuelle de 50 euros bruts pour celles et ceux qui n’auraient « jamais » obtenu de primes ou des augmentations durant ces six dernières années… à condition que leur salaire soit inférieur au salaire médian de leur qualification.

Les caisses seraient-elles vides ? Pas tout à fait. La direction précise qu’elle continuera de gratifier « certain(e)s salarié(e)s » par des primes ou des augmentations.

Pourquoi cette « pause salariale » alors que des économies ont été faites en 2014 ?
Plan social avec plus de 80 départs, réduction des notes de frais, restructuration industrielle (imprimeries, magazines), arrêt du paiement des permanences de nuit, non remplacement de postes au quotidien et aux magazines…

N’ayant pas été entendu par la direction, le syndicat Info’Com-CGT ne signera pas cet accord NAO estimant qu’une politique salariale est une politique collective et non une politique individuelle.

Vos représentants Info’Com-CGT :
Henri Meffre, élu CE.
Claude Michault, élu CE et secrétaire du Comité de groupe Dassault Médias.
Yvonnick Gauchet, délégué syndical.