La question fondamentale de l’accessibilité face au handicap peine à prendre la place qu’elle mérite. Les lois censées garantir l’accompagnement des publics concernés tout au long de la vie ne sont pas appliquées ou le sont mal. La première bataille est donc l’application effective de ces droits, notamment dans les domaines de l’éducation (primaire, secondaire, supérieur) et de l’emploi.

Ainsi, la bataille commence dès la formation : l’accès à tous les métiers suppose que toutes les filières soient réellement accessibles. Combien d’étudiant·es en situation de handicap voient leurs études interrompues faute de matériel adapté ou d’aménagement d’examen ? Combien de jeunes diplômé·es n’obtiennent pas le stage qui leur permettrait de débuter dans leur métier, simplement parce que l’entreprise n’a pas prévu d’aménagement ?

Le Code du travail interdit la discrimination liée au handicap mais, dans la pratique, des postes restent inaccessibles. Des salarié·es sont obligé·es de refuser des missions ou de se contenter d’emplois subalternes faute de bureaux adaptés, de logiciels accessibles ou de possibilités de télétravail aménagées.

Ces obstacles, qu’ils soient physiques ou mentaux, ne disparaîtront pas d’eux‑mêmes. Leur suppression suppose un engagement collectif et constant pour faire de l’accessibilité une priorité réelle et garantir le respect de nos droits.