Prodigious : derrière les paillettes, la précarité
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Dans nos agences, studios et boîtes de production, les plans se succèdent : suppressions de postes, externalisations, surcharge de travail pour les équipes restantes. Derrière les beaux discours sur la « transformation », l’intelligence artificielle devient une arme au service des licenciements. Des logiciels remplacent les graphistes, maquettistes, DA, vidéastes, photographes, concepteur·rices et chargé·es de production. Des métiers disparaissent, des savoir-faire sont sacrifiés, des vies sont bouleversées. Pendant que les salarié·es s’épuisent sous la pression, les strates managériales se multiplient, les directions s’octroient toujours plus de pouvoir, et les profits explosent… au détriment de toutes et tous.
Freelance, CDD, auto-entrepreneurs, intermittents, petites boîtes sous-traitantes… La publicité repose sur des travailleuses et travailleurs ultra-fragiles. Mais les vraies décisions sont prises dans les grands groupes donneurs d’ordre : agences intégrées, holdings, cabinets de conseil qui dictent leurs conditions.
L’offshore est aussi devenu la norme : brief en France, exécution au Maroc, en Inde, en Roumanie… Résultat : dumping social, isolement, démotivation, course à la baisse des prix… et des salaires.
La publicité est un des rares secteurs où la majorité des salarié·es sont cadres. Et être cadre aujourd’hui, c’est subir des horaires délirants, des objectifs absurdes, des restructurations sans fin, et zéro reconnaissance.
L’image d’une CGT réservée aux « cols bleus » est dépassée : la CGT syndique les cadres, parce qu’être cadre ne signifie plus être protégé. Manager, chef·fe de projet, directeur·rice de clientèle, expert·e métier… vous êtes d’abord des salarié·es, confronté·es aux mêmes logiques de rentabilité, aux mêmes violences sociales.
Se syndiquer à Info’Com-CGT, c’est sortir de l’isolement, défendre ses conditions de travail et agir collectivement, sans distinction de statut !
Les réformes successives du dialogue social ont transformé le rôle des CSE (comités sociaux et économiques), en les éloignant de leur mission première : défendre les conditions de travail et les droits des salarié·es. À force de restrictions budgétaires, de fusions de missions et de pression managériale, certains CSE sont réduits à de simples chambres d’enregistrement, où la parole critique s’éteint et où la cogestion prend le pas sur la contestation.
Dans ce contexte, Info’Com- CGT ne se résigne pas. Nous proposons des formations syndicales spécifiques pour les élu·es CSE, afin de redonner du sens et de la force à ce mandat essentiel. Ces formations permettent :
De maîtriser les droits et les leviers d’action du CSE ;
De décrypter les documents économiques et sociaux (expertises, bilans, PSE, etc.) ;
Déconstruire un rapport de force collectif dans l’entreprise ;
Au-delà de la formation, Info’Com- CGT accompagne ses adhérent·es et élu·es au quotidien : soutien juridique, aide à la négociation, mobilisation collective, actions en justice, appui à l’organisation des salarié·es. Là où d’autres syndicats peuvent accompagner des restructurations sans les contester, la CGT agit pour défendre l’emploi, les conditions de travail, et l’intérêt général des travailleur·ses.
Info’Com-CGT accompagne 14 sections syndicales (Une section syndicale regroupe les syndiqué·es d’une entreprise pour y organiser l’action syndicale et défendre leurs droits), principalement en Île-de-France, tout en étant présent sur l’ensemble du territoire. Nous avons mandaté 11 délégué·es syndicaux et apportons notre soutien à de nombreux·ses adhérent·es isolé·es dans leurs entreprises.
Info’Com-CGT, c’est un syndicat qui revendique, qui lutte, et qui fait vivre des solidarités concrètes entre les salarié·es de la publicité et de la communication.
Salarié·e d’agence, cadre, freelance, intermittent·e, prestataire…
