Dans nos secteurs de l’information et de la communication, chaque jour, l’argent public et les richesses produites par le travail sont siphonnés au profit de quelques-uns. Pendant ce temps, nos métiers sont frappés par la précarité, les gels de salaires, les restructurations sans fin et l’affaiblissement des droits démocratiques dans les entreprises.
Le débat budgétaire 2026 aurait pu être un moment de choix collectif sur l’avenir de nos services publics, sur la transition écologique, sur la création d’emplois et sur la répartition des richesses. Il a été confisqué par un gouvernement qui joue les sauve-qui-peut, et par une droite et une extrême droite totalement alignées sur les intérêts des grandes fortunes. Aucune réforme structurelle des niches fiscales, aucun effort sérieux pour faire contribuer les champions du numérique, aucune volonté de taxer les profits colossaux…
Pourtant, les solutions existent : conditionner les aides publiques, rétablir une vraie progressivité de l’impôt, aligner la fiscalité du capital sur celle du travail, taxer les patrimoines indécents… Autant de leviers capables de financer des politiques publiques ambitieuses, d’améliorer les salaires, de sécuriser l’emploi ou encore de renforcer l’indépendance de la presse. Mais rien ne bougera sans un rapport de force clair, massif, déterminé.
Le 2 décembre, faisons entendre la voix des salarié·es. Par la grève, par la manifestation, montrons que nous refusons de laisser les ultra-riches écrire seuls les règles du jeu. Dans nos ateliers, nos rédactions, nos agences, nos studios, nos imprimeries, nos équipes commerciales : toutes et tous mobilisé·es pour un budget de progrès social, pour la justice fiscale, pour reprendre la main sur nos conditions de travail et sur l’avenir de nos professions.