La section syndicale Info’Com-CGT de Publicis Prodigious fait une mise au point sur la prime d’intéressement Groupe.

Maurice Lévy a annoncé ce vendredi 24 février en réunion de Comité de groupe que la croissance organique de Publicis en France avait atteint + 6,5 % en 2016. C’est beaucoup plus que le monde entier qui n’a crû que de + 0,7 %. 

C’est aussi particulièrement étonnant car la croissance mondiale était depuis des années bien supérieure à la croissance française. Du coup, les conditions qui fixent le montant de la prime d’intéressement sont exceptionnellement favorables en 2016. Elles permettront aux salariés de toucher une prime de 710 euros en 2017. 

Mais revenons un peu sur cet accord d’intéressement, qu’Info’Com-CGT n’avait pas voulu signer à l’époque. 

Contrairement à ce que prétendent certains opportunistes que nous ne voyons pas souvent faire des propositions lors des négociations groupe, Info’Com-CGT avait estimé et estime toujours que deux choses n’allaient pas dans la proposition d’accord : 

1/ Le marché français (qui est pris en compte à 90 % dans le barème) est un marché qui n’offre pas beaucoup de possibilités de forte croissance. Il nous semblait donc plus judicieux de mieux prendre en compte la part « monde » pour défendre l’intérêt des salariés. 

2/ Les montants des primes d’intéressement proposés par le DRH Groupe, acceptés sans aucune négociation digne de ce nom et non améliorés par les autres syndicats, ont deux inconvénients : ils sont faibles au regard de ce qui est versé dans les autres grandes entreprises du CAC 40 (ex : Peugeot distribuera 2 000 euros de prime à ses salariés en 2017…) et au regard de ce qui est distribué en dividendes aux actionnaires. 

Les montants sont, dans l’accord, plafonnés à 770 euros, et ce, même si la croissance est epoustouflante, ce qui est tout simplement anormal pour un contrat d’intéressement. 

Nous avions à l’époque été constructifs et réalistes en proposant que la part « monde » et la part « France » soient partagés à 50 % dans la prise en compte du taux de croissance. Nous avions demandé que les montants soient un peu augmentés, dans une mesure tout à fait réalisable pour un groupe comme Publicis. 

Aujourd’hui, la CFDT, soutien de la fameuse loi Travail de 2016, essaie, à notre grande tristesse, de s’attribuer seule le montant de la prime 2017. C’est quand même fort de café ! 

Un de ces délégués, qui se réveille de temps en temps quand arrivent les élections professionnelles, oublie (parce qu’il n’est pas lui même négociateur et ne connaît pas bien leur déroulement) que d’autres organisations syndicales ont contribué au succès de certaines avancées. 

Il y a quatre syndicats représentatifs au sein de Publicis et Info’Com-CGT, par sa présence constante dans les négociations, son action sur le terrain et son information continue vers les salariés, a secoué les choses chez Publicis et fait en sorte que les salariés qui y travaillent soient mieux écoutés. 

Info’Com-CGT organise l’action collective afin que de vraies négociations se mettent en place pour obtenir de réelles avancées sociales. Nous ne nous intéressons pas aux polémiques de ronchons endormis.