Comité de groupe Sipa-Ouest France du 20 juin 2023

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Compte-rendu de réunion de comité de groupe Sipa-Ouest-France par les élus Info’Com-CGT

 

Mercredi 20 juin 2023, comme deux fois par an, des représentants du personnel de chaque filiale du Groupe Sipa Ouest-France se sont réunis avec la direction pour traiter de divers sujets ayant trait au groupe. Vos élus Info’Com, qui siègent au comité de groupe, vous en partagent un résumé de morceaux choisis. 

 

Soutien aux collègues élus d’Additi

 

En début de réunion, nous avons donné lecture d’une déclaration intersyndicale concernant des élus au CSE d’Additi (régie publicitaire du groupe) qui sont aux Prud’hommes contre leur employeur. Louis Echelard, président du comité de groupe, a dit “entendre” cette déclaration : “ce sont des mots forts qui nécessitent que l’on regarde ça de près”. Des précisions sur la situation “que nous ne connaissons pas assez” auraient déjà été demandées auprès de la direction d’Additi. 

 

Gouvernance du groupe Sipa-Ouest-France

Alors que Ouest- France s’apprête à un changement de direction, avec le départ annoncé de Louis Echelard à la présidence du directoire de Ouest-France, dans les prochains jours, quid du Comité de groupe ? “J’aurai l’honneur de présider le comité de groupe, dans le prolongement de mes fonctions Intra-Sipa” a juste annoncé Louis Echelard, reportant la désignation des autres membres du comité de groupe avant la prochaine réunion de celui-ci, en novembre prochain. 

 

Violences commises envers les salariés 

Entre l’affaire des méga-bassines en Vendée, et les violences policières en manifestation à Lyon, ces dernières semaines ont été éprouvantes pour certains journalistes du groupe. Le Groupe Sipa-Ouest a rappelé sa position : dépôt de plaintes, prise de parole… “La direction juridique du Groupe est intégrée dans le dispositif et a commencé un travail de recensement des attaques, ainsi qu’un suivi précis des cas, et accompagnement particulier” explique Maud Lévrier, directrice déléguée du Groupe Sipa Ouest-France, qui confirme que “les attaques se multiplient. D’où la nécessité d’avoir une visibilité complète à l’échelle du Groupe”. Elle rappelle la position du Groupe, “attaché à la liberté de la presse”. Des consignes de sécurité ont été prodiguées en amont d’événements à risque (manifestations) à l’ensemble des journalistes côté Publihebdos et des formations proposées aux journalistes à Ouest-France, “pour tous ceux qui sont volontaires, mais avec priorité donnée aux faits diversiers et photographes”. Suite à la convocation par l’IGPN de journalistes de Ouest-France et du Courrier de l’Ouest, la direction du Groupe déclare les avoir accompagnés pour préparer cette audition, rappelant aussi son attachement au “secret des sources” dans l’exercice du métier de journaliste. 

Quant à une éventuelle communication à l’échelle groupe sur ces violences, Louis Echelard ne ferme pas la porte : “A chaque fois il y a eu l’expression d’une solidarité mais peut-être faut-il faire plus”. 

Pour intervenir sur le sujet des violences verbales dans les structures des standards téléphoniques, la direction indique que tous les appels sont enregistrés afin d’identifier les messagers alarmants. 

Quant au cyber-harcèlement et aux journalistes bashing amplifiés sur les réseaux sociaux ces derniers mois, la direction précise qu’ils font partie des cas de violence recensés et prévoit de faire de la modération. Louis Echelard distingue les violences subies sur les événements des relations interpersonnelles avec des lecteurs, non-lecteurs, annonceurs… “Là, il faut agir, il nous manque une synthèse groupe qui serait utile pour alimenter nos organisations professionnelles et pour pouvoir échanger avec la justice” indique le président du comité de groupe. 

 

Présentation du développement d’Infolocale

David Moizan, chef du service Infolocale, est venu présenter l’évolution de l’outil InfoLocale, lancé par Ouest-France en 2008 et généralisé dans ses filiales depuis. Il permet aux associations, collectivités et autres acteurs des réseaux de la rédaction sur le terrain de diffuser des informations en brèves dans le journal. Mais pas que. L’outil aujourd’hui se développer sur le numérique et propose un agenda local, agenda des sorties (par thématique), des renseignements pratiques sur des activités à pratiquer à l’année et une rubrique “récit” pour laquelle le groupe ne cache pas son ambition d’en faire un grand portail dédié à l’expression des sources locales. Sur le web partie Ouest France, associations, collectivités, syndicats, et tout acteur non-marchand peut rédiger des “articles” pour annoncer un événement, présenter un membre, dresser le bilan d’une réunion, etc.. Le tout étant préalablement relu et validé par les secrétaires d’agences à Ouest-France, qui valident déjà les IS (InfoServices). Secrétaires qui sont apparemment en train d’être formées pour ça. Selon le sujet ou les propos retranscris, la rédaction peut être amenée à apporter une modération. 

Le nombre d’associations utilisant le service est en progression. “Ces publications génèrent des habitudes chez les usagers” se félicite la direction. En cela, le projet répond parfaitement aux objectifs d’Inventons Demain. 

Nous sommes, nous au contraire, inquiets de cette forme de “concurrence” que cet outil provoque envers les correspondants locaux de presse. La direction du Groupe assure qu’il n’en est rien, arguant que cette possibilité  vient justement combler les “trous dans la raquette” sur les zones du territoire où il n’y a pas de correspondants : “en 2019, on a questionné les associations qui nous sont fait part d’un déficit de compte-rendus de leurs événements dans le journal”. Nous avons répondu au contraire qu’il serait plus intéressant de se poser la question de comment trouver des correspondants sur les zones où il en manque plutôt que d’empirer ce phénomène où quiconque peut s’improviser journaliste ou correspondant, ce qui vient en contradiction avec la politique affichée de Ouest-France de conforter son réseau de correspondants. D’autant que la véracité des informations ne peut être vérifiée à distance par les secrétaires d’agence (il y avait 15 ou 75 personnes à la réunion publique organisée par la communauté de communes ?). Nous pensons que cet outil va ouvrir la porte au mélange des genres, là où la direction insiste que les associations communiquent déjà de leur côté via les réseaux sociaux : “ces sources ne nous attendent pas”. David Moizan assure par ailleurs que le contenu “récit” d’Infolocale ne concurrence pas les correspondants dans la mesure où il n’est destiné qu’aux plateformes numériques. Aujourd’hui, peut-être, mais quel garde-fou pour demain ? La tentation sera sans doute là quand pour boucher un trou dans une page, la rédaction pourra puiser (librement ou non) dans la banque de “récits” de la rubrique ?

 

A noter qu’une expérimentation InfoLocale, visiblement concluante, a eu lieu côté Actu.fr (Publihebos) de février à avril 2023, sur deux départements où Ouest-France n’est pas et où Publihebdos ne diffuse pas de journaux papier : Rouen et Toulouse. Reste à savoir si l’essai sera transformé ou pas, mais la direction ne cache pas son “ambition de créer un maillage très fin”. 

 

RSE : objectifs 2023, périmètres d’action et conséquences sur les salariés. 

 

La direction du Groupe qualifie de “volontariste” sa politique en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Concernant le bilan carbone, Maud Lévrier parle d’une “stratégie groupe” soulignant que “certaines filiales sont plus proactives que d’autres selon les domaines”.

La politique RSE du groupe est présenté selon quatre grands axes à l’horizon N+1  : 

  • la décarbonisation des achats avec un objectif de -5% (ex : choix d’un fournisseur en fonction de son bilan carbone)
  • le maintien du bilan carbone sur le numérique pour Ouest-France (ex : évaluation du poids carbone pour tout nouveau projet)
  • la rénovation des bâtiments avec un objectif à -6% (ex : limiter la climatisation à 26 degrés dans les bâtiments)
  • la distribution avec un objectif de -4% (ex :  vélos électriques, optimisation des tournées)

Si la direction estime qu’on ne peut pas, techniquement parlant, mettre de panneaux solaires sur les bâtiments, une attention particulière est portée pour les nouvelles constructions, comme l’imprimerie la Chevrolière près de Nantes où 1000 mètres carrés de panneaux sont inclus dans le projet. Quid du nouveau bâtiment d’Actu, qui vient d’être construit ? La direction du Groupe évoque “un vrai progrès” en termes de bilan carbone par rapport à l’ancien site rue du Breil, et précise que Publihebdos n’était pas maître d’ouvrage sur la construction.