Compte-rendu du CSE Publihebdos du 14 décembre 2022

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Les élus du CSE de Publihedbos étaient réunis en visio ce mercredi 14 décembre 2022. Vos représentants Info-Com’CGT vous ont concocté un petit panel de sujets traités

Plan Formation

Les élus Info’Com-CGT, de même que tous les autres présents à cette réunion, se sont abstenus de voter le plan de formation 2023, et le bilan 2022. Nous les avons trouvé insuffisants. Des disparités existent entre les catégories de salariés (aucun ouvrier n’a été formé en 2021 !) et seulement 4 journalistes sur 10 ont été formés sur une année. Nous regrettons un manque de politique volontariste de la direction, en matière de formation. Et ceci n’est pas nouveau.

 

DESK ACTU : vers une nouvelle organisation du travail ?  

Nous avons eu vent d’un projet de nouveaux horaires au desk, avec une plus grande amplitude horaire, le soir notamment. Nous demandons des précisions sur ce dossier. Mais selon Francis Gaunand « rien n’est décidé et rien n’est en place ». « Une réflexion est en cours pour faire évoluer la répartition des missions assumées desk (production d’articles, éditing et distribution), vers plus de spécialisation, avec un système de rotation ». Et de préciser : « Je ne vois pas de finalisation avant la fin du mois de janvier au plus tôt », poursuit le PDG.

 

Que devient le projet de paywall prévu d’être déployé en 2023 ?

L’entreprise recherche toujours une personne pour conduire ce projet en interne. Le recrutement est encor d’actualité. « Notre approche consisterait à commencer par la Presse de la Manche pour ensuite le déployer dans le reste de l’entreprise ».

 

Nouvelles adresses mail Actu.fr

« La migration de nos adresses Publihebdos en actu.fr a commencé le 23 novembre 2022″, indique Laurent Gouhier, le directeur adjoint. Ce 14 décembre, une nouvelle phase de bascule a eu lieu avec 25 nouveaux utilisateurs (notamment la comptabilité). La migration se fera par lot, cela prendra cinq à six semaines sans conséquences visibles.

 

Actu Sud-Est

La direction indique que tout va bien. Dans le cadre de sa démarche de ne plus isoler des journalistes, celui de Saint-Etienne a rejoint la rédaction à Lyon, « et ça se passe très bien, il va sur le terrain en train ». Au 15 février 2023, l’équipe déménage dans de nouveaux locaux à 400 mètres.

Pour le poste de rédacteur en chef adjoint à Marseille, qui remplacera le 2e poste de journaliste, le recrutement est toujours en cours. « Cela prend du temps de trouver le candidat dont le profil correspond. Je ne connais pas encore le résultat des entretiens menés la semaine passée par l’éditeur » indique Philippe Rifflet, le directeur délégué.

A Nice, la titularisation du 2e poste n’est pas encore d’actualité : « la personne est arrivée début novembre, ça fait court pour lui proposer un CDI » répond la direction, qui semble pourtant avoir oublié qu’il existe des périodes d’essai pour savoir si un candidat convient, et si le candidat veut rester.

 

Actu Paris

Après le départ de la RCA, débauchée par la concurrence, puis le poste de numéro 2 resté vacant, la direction cherche toujours deux responsables de la rédaction. « Le recrutement est en cours, on a rencontré deux candidats pour le poste de RC» explique vaguement la direction. En attendant, c’est l’éditeur qui assure l’interim, « c’est lui qui mène la conférence de rédaction chaque matin ».

 

Disparition d’un titre

Un journal du groupe va s’arrêter de paraître. « Nous allons réorienter notre projet vers plus de numérique et accélérer le développement de la zone Actu ». Sur les deux journalistes CDD en poste, un va être orienté sur Actu, l’autre reste pour l’heure en stand by, jusqu’au 20 janvier, fin de son CDD. « On a proposé le poste aux deux salariés lundi (12 décembre), en leur laissant plusieurs jours pour se positionner. Un des deux salariés a décliné hier (mardi 13 décembre), ne se sentant pas sur ce projet-là  ». L’autre journaliste reste dans le coworking, avec la commerciale qui vendra des espaces publicitaires pour Actu. Nous nous sommes étonnés qu’un seul poste soit proposé pour deux candidats : qu’aurait fait la direction si les deux voulaient le poste ? Auraient-ils été mis en concurrence alors qu’ils ont bossé à deux pendant des mois sur le même projet ? « Il aurait fallu choisir, effectivement entre les deux candidats. » Encore une méthode managériale douteuse…

Nous avons demandé qu’allait devenir l’autre personne qui ne reste pas : « elle déménage et repart dans sa région, j’imagine qu’elle a d’autres projets », indique Laurent Gouhier. Nous avons demandé si l’entreprise n’était pas en mesure de lui proposer un autre poste ailleurs ? « Il y a des échanges qui ont lieu en ce moment avec l’éditeur. On continue de discuter avec elle, mais elle ne souhaite pas aller vers une actualité plus classique de nos locales ».

Nous nous sommes aussi inquiétés du collègue qui va travailler désormais tout seul, pour Actu, alors que l’entreprise s’est par ailleurs engagée à ne plus laisser de verticaliers isolés, suite à l’expertise pour risque grave de cet été. Mais selon la direction, qui voit des nuances partout, la situation est différente : « le journaliste sera rattaché à une région, à une équipe, et ne traitera pas que de sa localité où il est implanté ».

 

Travail le week-end pendant les fériés de fin d’année

Comme certains journalistes sont inscrits dans des roulements de travail le week-end, nous avons demandé à ce que ces journalistes concernés pour travailler le 25 décembre et le 1er janvier travaillent ces jours-là uniquement sur la base du volontariat et que l’entreprise puisse leur offrir un petit geste financier. Une petite prime de 50 euros par exemple, symbolique, car ces jours-là ne sont pas des fériés comme les autres et qu’ils peuvent priver les journalistes de passer des moments avec leurs proches ? Réponse laconique et sans appel de la direction : « L’organisation est vue avec l’éditeur, en local, nous n’avons pas de retour de situation blocage » a lancé benoîtement David Deffains, le DRH. Dit autrement : qui ne râle pas n’aura rien ! Nous avons rappelé que certains courbent l’échine mais n’en pensent pas moins. La direction explique que ces jours-là « sont connus suffisamment à l’avance pour donner lieu à des échanges entre collègues ». Le DRH a rappelé par ailleurs que le travail un jour férié donnait droit à une récupération : en effet, c’est juste ce que prévoit la loi.
La direction n’était pas en mesure de nous indiquer combien de journalistes ce travail de fin d’année concernait, à part un seul au desk à Rennes.
Nous avons demander qu’au moins, les journalistes concernés puissent télétravailler sans avoir besoin de piocher sur leur compteur annuel de jours de télétravaul déjà pas très abondant. « Personne ne peut croire que c’est un jour comme les autres mais nous avons besoin d’une couverture. Si l’éditeur nous demandait si cela pouvait être une journée de télétravail supplémentaire, cela pourrait être le cas » a déclaré Laurent Gouhier.
La direction précise : « le meilleur niveau de décision est au niveau local ». Permettez-nous d’en douter…

 

Demande de prise en charge du pass Navigo

Alors que le pass Navigo vient d’augmenter, nous avons demandé à ce que la direction prenne en charge totalement cette carte de transport utile pour les journalistes de région parisienne, alors que la loi l’oblige déjà à rembourser la moitié, dans le cadre du transport domicile-travail. La direction veut renvoyer cette question en NAO (Négociations annuelles obligatoires) qui commencent ce vendredi 16 décembre éàéé. Nous nous y opposons. Cette demande ne concerne qu’une poignée de salariées, et cela crée une injustice. En effet, un journaliste en hebdo dispose d’un véhicule de service pour se rendre en reportage. Un journaliste à Paris (ou à Lyon ?) utilise son pass personnel pour se rendre en rdv pour le journal. Donc même si ce pass est utilisé pour les trajets personnels le week-end par exemple, il nous apparaît indispensable qu’il soit mieux remboursé par l’entreprise. Quid d’un journaliste qui habiterait alors juste à côté de la rédaction ? Francis Gaunand répond alors qu’il prendrait des tickets à l’unité et se les ferait rembourser. Nous invitons donc les journalistes concernés à suivre cette logique grippe-sou… Le pass navigo pour se rendre au travail, des tickets à l’unité pour se rendre sur le terrain.

 

Prime pour une aide au loyer

David Deffains a proposé d’inclure cette question dans le cadre de la NAO.

 

Carte Edenred

L’entreprise a déjà rencontré un problème en novembre pour le versement des titres restaurant. Les éléments ont été donnés plus d’un mois à l’avance pour mettre en place un virement. Toutefois, le paramétrage  n’est effectif que depuis décembre. Cette difficulté rencontrée ce mois-ci ne devrait donc plus se reproduire.

 

Déduction forfaitaire spécifique

Publihebdos attendait un retour d’Audiens. Jusqu’alors, Audiens appliquait une tolérance et permettait à Publihebdos d’abattre une part des cotisations retraites complémentaires. Or après dialogue avec l’Urssaf, une prolongation a été accordée jusqu’au 1er janvier 2024. Une communication va être diffusée en début d’année.

 

Enquête qualité sur les services téléphonie

Une enquête va être lancée par le groupe Sipa sur les smartphones à propos de la satisfaction sur les réseaux. Le contrat arrive à échéance le 1er mars 2023. C’est une enquête anonyme qui sera envoyée d’ici la fin de semaine aux salariés.

 

Ouvertures de négociations

A la demande des élus, pressés par l’inflation qui ampute le budget des salariés, les NAO commencent plus tôt cette année. La première réunion a lieu ce vendredi 16 décembre 2022.

Nous avons également demandé l’ouverture des négociations pour le travail du week-end, négociations qui devaient déjà se tenir avant le Covid. En effet, nous souhaitons que le déploiement du travail par le week-end pour assurer un flux sur le web dans les rédactions se fait toujours en douce, sans consultation des syndicats. Nous souhaitons que pour les rédactions où le travail le week-end est déjà institué, un cadre soit négocié, ainsi que des contreparties. Le travail du week-end ne doit pas être au détriment de la volonté des journalistes, et ne doit pas être gratuit. Trois réunions sont programmées pour discuter avec la direction de ce sujet en début d’année.