Fusion Publicis-Omnicom, la CGT demande des engagements

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Les élus et mandatés de la CGT des groupes Omnicom et Publicis se sont réunis aujourd’hui afin d’aborder les enjeux et les conséquences de la fusion annoncée par les PDG d’Omnicom et Publicis le dimanche 28 juillet 2013.

 

 

La CGT, qui est bien la première organisation syndicale au grand dam de Maurice Lévy (cf. interview de Maurice Levy au Huffington Post le 2 août 2013), est bien décidée à ne pas laisser faire cette méga opération financière dont les salariés vont subir directement les conséquences.

Le mépris des instances représentatives du personnel qui n’ont pas été consultées est malheureusement l’illustration d’un état d’esprit marquant un désintérêt permanent pour le dialogue social, dernière des préoccupations des directions mondiales d’Omnicom et de Publicis.

La CGT ne reste pas passive. Il en va de l’avenir de nos emplois et des intérêts des salariés. Nous relevons tous ensemble ce défi essentiel : défendre les salariés des deux groupes ; renforcer notre solidarité plutôt que prôner la division ou l’opposition entre les différentes filiales. Pour répondre à ces enjeux cruciaux, Info’Com-CGT, ses adhérents, ses élus et mandatés ont acté aujourd’hui les décisions suivantes :

  • écrire au ministre de l’Économie et des Finances pour lui demander une entrevue afin de s’assurer des engagements qu’il aurait eus de la part de la direction du groupe Publicis (cf. interviews de RTL le 31 juillet 2013) et l’interpeler sur « l’optimisation fiscale » que tente le futur groupe en voulant s’implanter aux Pays-Bas ;
  • interpeler les instances européennes sur la position dominante du nouvel ensemble et construire une coordination syndicale mondiale grâce à notre structure syndicale internationale : UNI (Union network international) ;
  • s’adresser prochainement aux 6 500 salariés des deux groupes en diffusant un numéro spécial du « Lion rugissant » ;
  • recenser toutes les suppressions d’emplois dans toutes les sociétés des deux groupes pour démontrer que cette fusion, que la CGT juge déraisonnable, va bien avoir une incidence sur l’emploi a contrario de la com de Maurice Lévy ;
  • demander à MM. Wren et Lévy afin des engagements écrits et des garanties sur l’emploi, les activités ; ouvrir une négociation GPEC pour construire d’autres solutions que les départs en rupture conventionnelle ou les plans sociaux ;
  • construire des positions communes entre les délégués de toutes les sociétés. Dans les circonstances actuelles, la CGT mettra la question de l’emploi et des salaires en priorité des sujets à traiter ou à négocier ;
  • rapprocher les  sections syndicales des groupes Publicis et Omnicom en vue de préparer une action coordonnée, utile et efficace pour les salariés du futur groupe POG. Dans ce cadre, nous annonçons que la Fanpage et le journal « Le Lion rugissant » ainsi le compte Twitter CGT Publicis s’adressent dorénavant aussi aux salariés des sociétés du groupe Omnicom.

Avec ces premières dispositions, Info’Com-CGT POG relève le défi de la globalisation. Nous proposons aux salariés et aux élus de construire une force syndicale rassembleuse, utile et efficace pour préserver nos droits et peser sur les décisions à venir.