Solidarité internationale avec le peuple palestinien !

Depuis le 7 octobre 2023, l’État israélien mène une guerre d’extermination contre la population de la bande de Gaza, zone côtière de 40 km de long qui comptait, avant le déclenchement des hostilités, deux millions d’habitants. Plus de 52 000 Palestinien·nes ont été tué·es en dix-huit mois, dont une majorité de femmes et d’enfants, et cette zone des territoires palestiniens est désormais dévastée à 70 %. Le blocus prive les habitant·es, en grande partie déplacé·es, d’eau, de nourriture et de soins.

Alors que l’attaque de l’Iran par Israël et les États-Unis et la guerre qui en a suivi accaparaient l’attention des médias, ces dernières semaines ont vu des tirs sur des Gazaoui·tes affamé·es venus chercher de l’aide alimentaire, causant des centaines de mort·es et de blessé·es. Les bombardements sporadiques continuent de frapper des zones civiles déjà ravagées. Les organisations non gouvernementales présentent sur place (Amnesty International, Médecins sans frontières, Human Right Watch, Fédération internationale des droits de l’Homme, etc.) n’hésitent plus à qualifier de « génocide » ce qui se déroule actuellement en Palestine.

Cette politique terroriste menée par l’État israélien bénéficie du soutien des puissances occidentales. Chaque année, les États-Unis fournissent 3,8 milliards de dollars d’armement à l’armée israélienne, y compris des bombes à fragmentation. En France, le gouvernement criminalise la solidarité avec la Palestine : interdictions de manifestations, répression contre les militant·es, professeure suspendue pour avoir organisée une minute de silence pour les morts palestiniens, dissolution d’associations comme Urgence Palestine. Par sa répression, l’État français se rend complice du génocide.

Face à cette barbarie, la résistance ouvrière s’organise. Le 4 juin, les dockers CGT du port de Marseille-Fos ont refusé de charger un conteneur de pièces pour fusils-mitrailleurs destinées à Israël, affirmant : « Nous ne serons pas complices des massacres. » Cette action a forcé le navire à quitter le port sans sa cargaison mortelle. Le même navire a été inspecté à Gênes, en Italie, où les dockers ont promis de le bloquer si des armes étaient trouvées. Dans les ports italiens de Salerne et de Scilla, les dockers ont manifesté leur refus de charger des armes destinées à Israël à l’appel des syndicats portuaires de la Confederazione Generale Italiana del Lavoro (CGIL) et de l’Unione Italiana del Lavoro (UIL). Ces mobilisations ont été soutenues par des collectifs citoyens locaux et largement relayées par la presse régionale.

Ces protestations s’inscrivent dans un mouvement européen plus large de refus de complicité avec l’envoi d’armements vers Israël, renforçant la solidarité internationale des travailleurs portuaires. À l’aéroport de Roissy, des travailleur·euses ont également refusé de manipuler des cargaisons militaires destinées à Israël, rejoignant ainsi le mouvement de solidarité internationale. À travers le monde, y compris en Israël, des millions de personnes exigent un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus et le respect des droits du peuple palestinien.

Pour prévenir une escalade au Proche-Orient, seule l’unité des travailleur·euses de la région peut faire face aux politiques guerrières soutenues par les puissances occidentales et ouvrir la voie à une paix fondée sur la justice sociale, loin de l’oppression et de l’exploitation capitaliste.

Info’Com-CGT exprime sa solidarité avec le peuple palestinien et salue l’engagement exemplaire des travailleur·euses de la CGT qui refusent de devenir les rouages d’une machine de guerre.

Travailleuses, travailleurs, unissons-nous contre l’impérialisme et ses guerres !