Le 22 mai 2019, nous apprenions qu’Ariane Chemin, grand reporter au journal Le Monde, était convoquée à la Direction Générale de la Sécurité Intérieur le 29 mai prochain.

L’enquête en question vise les articles de la journaliste concernant les affaires d’Alexandre Benalla, notamment ceux contenant des informations sur le profil d’un sous-officier de l’armée de l’air, Chokri Wakrim, compagnon de l’ex-cheffe (policière) de la sécurité de Matignon, Marie-Elodie Poitout. C’est dans ce cadre qu’une enquête pour « révélation ou divulgation » au secret défense a été ouverte.

A ce jour ce sont 8 journalistes qui ont été ou qui sont convoqués par la police dans ce même cadre juridique.

C’est inadmissible !

La liberté de la presse et son corollaire le droit à l’information des citoyens, comme
l’indépendance de la justice sont des piliers incontournables de¬ notre république.

S’y attaquer, c’est attaquer la démocratie.

Aujourd’hui, la presse est en danger et la police comme la justice sont une nouvelle fois instrumentalisées par un parquet aux ordres de l’exécutif.

Nous savons que les gouvernements successifs ont multiplié les textes pour élargir
le domaine du « secret défense » et museler les journalistes, mais ici un pas est franchi pour tenter en plus d’identifier les sources des journalistes et les annihiler.

Journalistes et policiers engagés syndicalement, nous soutenons ces journalistes et renouvelons notre opposition à une politique qui consiste, à petit pas, à mettre à la botte du pouvoir, les unes après les autres, toutes les composantes démocratiques qui fondent encore notre République.

Télécharger
Partager sur Facebook
Partager sur Twitter
Partager sur Linkedin