Le marché mondial de la publicité traverse une zone de turbulences. Concentration des groupes, arrivée massive de l’intelligence artificielle, pression des Gafam, explosion des rythmes de travail, incertitude économique mondiale… Les salarié·es sont en première ligne, pendant que les actionnaires, eux, n’ont jamais aussi bien dormi.

Des profits records, des salaires au rabais. Les multinationales de la publicité affichent des bénéfices colossaux. Mais dès qu’il s’agit d’augmenter les salaires, les directions nous servent la même rengaine : « La conjoncture est incertaine », « C’est le groupe qui gagne de l’argent, pas notre filiale », « C’est la crise, soyons prudent·es… ». Toujours les mêmes excuses, jamais de résultats concrets pour les salarié·es. Pendant ce temps, les dividendes explosent, les dirigeants s’augmentent, et les équipes s’épuisent à compenser des postes supprimés.
Un secteur en mutation, sans boussole sociale. Fusions, rachats, restructurations : le paysage publicitaire se concentre à vitesse grand V. La fusion Omnicom-IPG en est un nouvel exemple : un acteur de moins sur le marché, donc moins d’emplois, moins de diversité, plus de pression sur celles et ceux qui restent. Et les enjeux de fond sont laissés de côté :
– des licenciements « économiques » souvent déguisés ;
– le recul des droits sociaux et syndicaux dans des entreprises où l’on parle « valeurs » à longueur de slides ;
– l’usage non encadré de l’intelligence artificielle dans la création et la production ;
– les écarts salariaux persistants entre les femmes et les hommes ;
– l’accompagnement des évolutions dans les métiers de l’affichage ;
– l’impact environnemental d’une publicité toujours plus invasive.

Face aux concentrations, faisons le choix de la solidarité. Le monde de la publicité est bâti sur la communication. Mais combien d’agences savent encore écouter leurs salarié·es ? Quand les grandes entreprises se regroupent, les salarié·es doivent, eux aussi, s’organiser. Se syndiquer à Info’Com-CGT, c’est :
– ne plus être seul·e face à la hiérarchie et aux restructurations ;
– faire respecter ses droits et en conquérir de nouveaux ;
– peser collectivement sur les salaires, les conditions de travail et les orientations du secteur ;
– construire une parole indépendante des intérêts patronaux ;
– porter une autre vision de la communication : plus juste, plus humaine, plus responsable.
Ne subissons plus, agissons ! L’avenir de nos métiers ne peut pas être décidé uniquement dans les conseils d’administration de New York, Londres ou Paris. Les créatif·ves, les producteur·rices, les technicien·nes, les afficheurs·euses ont le pouvoir de faire bouger les lignes. Mais pour ça, soyons organisé·es.

Sans nous, rien ne se crée et ensemble, nous sommes plus forts : rejoignez Info’Com-CGT !