L’entreprise ? Mais elle nous appartient !

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Syndicalistes Debout ! Billet d’actualité n°15

Mme Muriel Pénicaud a créé le 5 janvier un groupe de travail pour redéfinir l’entreprise. Ne vous donnez pas cette peine, Madame, c’est simple, tout est à nous !

À force de ne plus oser réclamer notre dû, on va finir par l’oublier ! L’entreprise n’existe que par le travail fourni pour la faire tourner. Et ce travail, c’est le nôtre. Regardez ces 50 patrons qui filent avec Macron sur la route du profit pour soi en Chine : présents ou pas, leurs boîtes tournent. Parce ce que nous fournissons le travail nécessaire. Mais pour eux, le travail n’est rien, seul le profit compte.

Alors le gouvernement veut redéfinir l’entreprise. Ah bon, ce n’était pas fait ? Pourtant, les ordonnances reposent sur « l’entreprise », la « priorité de l’entreprise », « l’accord d’entreprise », « le conseil social et économique d’entreprise »… Mais l’entreprise n’était pas définie ? Marchent sur la tête, ces gens-là, ou ils se moquent…

Murielle Pénicaud a donc confié cette mission au PDG des pneus Michelin et à la mère du recentrage CFDT, Mme Notat. Le sujet ? Réaffirmer une entreprise centrée sur le profit, et qui n’accepterait, en guise de représentation des salariés, que leur présence symbolique dans les conseils d’administration. Le conseil d’entreprise triomphera, unissant Laurent Berger et les patrons-Macron.

Créer des emplois, alimenter les caisses de la sécurité sociale collective ? Mais ce n’est pas du tout la vocation de la manœuvre. « Leur » entreprise connaît bien la crise, le poids du chômage, la progression de la précarité, la baisse des effectifs, le recul des salaires. Alors la bande à Pénicaud veut graver « ça » dans le marbre, « l’entreprise machine à cash pour l’actionnaire et qui exclut le travail ».

C’est un hold-up, leur propriété, c’est le vol. Reprenons notre bien. C’est la bonne manière de « commémorer » Mai 68 !

 

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