Lettre de la CGT ETAI n°195

Partager cette page

 

SECTION SYNDICALE INFO’COM CGT D’ETAI
29 AVRIL 2015 / N° 195

  • Les salariés décrochent la prime d’intéressement 2014
  • Les élus CGT du Moniteur rejoignent Info’Com CGT
  • Vers une révision de l’accord sur les droits d’auteur des journalistes
  • Les salariés en mouvement pour le 1er mai
  • Vingt-deux journalistes pigistes exclus du droit de vote à ETAI
  • Élections de la carte de presse : c’est parti

 

 

LES SALARIÉS DÉCROCHENT LA PRIME D’INTÉRESSEMENT 2014

Pour la première fois depuis la signature de l’accord d’intéressement, en 2011, par Info’Com CGT et les autres syndicats du groupe, les salariés d’Infopro digital vont bénéficier d’une prime d’intéressement. C’est ce qui a été annoncé, aujourd’hui 29 avril, par la direction. Cette prime se déclenche lorsque le groupe atteint ses objectifs, ce qui a été le cas en 2014. Les salariés se partageront donc 1 million d’euros. Le partage tient compte du nombre de jours de présence au cours de l’exercice (le minimum étant de 3 mois), certains jours d’absence (maladie, par exemple) étant déduits. Les pigistes en bénéficient, au prorata de leur activité. Pour un temps plein, cela correspond à un peu plus de 900 euros brut, mais chacun recevra un document indiquant le montant exact auquel il a droit.

Les salariés peuvent percevoir directement cette somme mais, pour bénéficier des avantages fiscaux et sociaux, il faut la verser dans les quinze jours sur un plan d’épargne entreprise. La somme versée est alors bloquée pendant cinq ans – sauf cas de déblocage anticipé prévu par la loi. Les sommes seront disponibles, au plus tard, le 31 juillet. Elles ne sont pas cumulables avec la prime de participation : seule la plus élevée des deux est perçue – le problème ne se posera pas à ETAI, puisque aucune prime de participation n’a été dégagée en 2014. La prime est versée à tous les salariés respectant les conditions d’attribution, même s’ils ont quitté l’entreprise.

• Contact : David Jourdan (01 77 92 96 08),

LES ÉLUS CGT DU MONITEUR REJOIGNENT INFO’COM CGT

Avec un score de 42 % aux dernières élections du personnel, fin 2013, la section syndicale CGT du Moniteur réalise, depuis de longues années, un travail de proximité reconnu au service des salariés. Depuis le rachat par Infopro digital de cette société basée rue d’Uzès, nous avons eu l’occasion de travailler avec ces élus, par exemple, lors de la constitution du comité de groupe. Bonne nouvelle : dans l’optique de leur prochain déménagement et afin de mieux coordonner le travail syndical en commun avec nous, ils ont pris la décision de rejoindre Info’Com CGT.

Créé en 2006, Info’Com CGT est un jeune syndicat spécialisé dans les entreprises d’information et de communication en Ile-de-France. En pleine croissance, il compte désormais plus de 850 membres, dans plus de 90 sociétés.

Notre syndicat est donc désormais présent dans cinq filiales d’Infopro : RED-on-Line, IPD, Gisi, ETAI et Le Moniteur. Avec près de 500 salariés, Le Moniteur est la plus importante société du groupe.

• Contact : Marc Vigon (01 40 13 50 01, marc@infocomcgt.fr)

VERS UNE RÉVISION DE L’ACCORD SUR LES DROITS D’AUTEUR DES JOURNALISTES

Malgré son annonce, le 14 avril, de la dénonciation de l’accord sur les droits d’auteur des journalistes (lire notre lettre n° 194 du 21 avril 2015), la CFDT ETAI a déclaré en comité d’entreprise, le 27 avril, que, finalement, sa demande se résumait à une révision des articles 6 et 7 du protocole. Un projet qui maintiendrait en l’état plusieurs points contestés, à l’époque, par les journalistes : la durée de la période d’actualité (article 4), ou encore la notion de famille de presse (article 5). Des points évacués – heureusement – des autres accords signés dans le groupe (Gisi, Bedouk, RED-on-Line).

Pourquoi une révision plutôt qu’une dénonciation ? Facile à comprendre. Alors qu’une dénonciation d’un accord oblige à remettre autour de la table tous les syndicats de l’entreprise, une révision ne se négocie qu’entre syndicats signataires ou adhérents de l’accord… On voit bien la petite manœuvre : exclure la CGT, à l’origine de toutes les mobilisations en 2010-2011 et non signataire de l’accord.

Quel activisme, après quatre ans et demi d’attentisme et de blocage ! A l’approche des élections professionnelles, des élus habituées à signer les yeux fermés tous les projets de la direction se découvrent une âme rebelle… Prenons-le comme une bonne nouvelle, à condition que cette attitude combative ne dure pas que le temps d’une campagne électorale, ce dont on peut douter.

Bref, compte tenu du degré de confiance limité que nous portons à certaines de ces organisations pour négocier un accord de qualité, sachez que nous ferons tout pour être présents à cette négociation et pour pouvoir choisir nous-mêmes les articles à réviser. Y compris, si on nous y contraint, en signifiant aux signataires notre adhésion technique à l’accord de 2010.

LES SALARIÉS EN MOUVEMENT POUR LE 1ER MAI

La Confédération européenne des syndicats (CES) a décidé, cette année, de faire du 1er mai, fête du Travail, une journée de mobilisation unitaire et convergente des salarié-e-s, retraité-e-s et des chômeurs-es, partout en Europe. La CGT appelle à y participer pour promouvoir la protection sociale, combattre et réduire le chômage, permettre la création d’emplois, développer les investissements pour relancer l’activité économique, promouvoir les services publics, améliorer les salaires, les retraites, les pensions et les minima sociaux et promouvoir l’égalité salariale femmes-hommes. 
Après la grande manifestation du 11 janvier, la démocratie, la république, la paix, les libertés de pensée et d’expression sont des biens communs à défendre face à tous les totalitarismes, aux discours haineux, aux tentatives de division et de stigmatisation. La convergence des mobilisations aura pour objectif d’exiger une construction européenne fondée sur le progrès social, s’appuyant sur le renforcement du dialogue social et des droits sociaux.

Dans toutes les villes, des défilés sont organisés. A Paris, la manifestation aura lieu à partir de 15 heures de la place de la République à la place de la Nation. Les organisations participantes sont la Confédération générale du travail (CGT), la Fédération syndicale unitaire (FSU), la confédération Solidaires, l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), l’Union nationale des étudiants de France (Unef) et la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC).

Communiqué du SNJ ETAI*

VINGT-DEUX JOURNALISTES PIGISTES EXCLUS DU DROIT DE VOTE À ETAI

Lors de la négociation du protocole préélectoral, qui définit les conditions des élections du 4 juin, le SNJ d’ETAI a proposé un certain nombre de conditions, afin d’ouvrir le scrutin aux journalistes pigistes travaillant pour nos magazines à faible périodicité. Concrètement, il s’agissait de porter de 2 à 1 sur les 4 mois précédant la signature du protocole d’accord le nombre de bulletins de piges mensuels nécessaires pour être électeur, tout en conservant le minimum de 3 bulletins sur 12 mois. Trois syndicats d’ETAI (la CFDT, FO et la CFTC) ont refusé cette proposition, excluant de ce fait des journalistes pigistes réguliers ayant pris des vacances, travaillant pour un bimestriel ou un semestriel ou ayant des piges sur deux ou trois mois réglées par un seul bulletin de salaire. Cette décision a pour effet d’exclure du scrutin 22 journalistes pigistes. Pire, pour être éligibles, les journalistes pigistes doivent justifier de neuf bulletins de salaire sur douze mois, dont deux dans les quatre derniers mois… Une condition que seuls quelques-uns remplissent, sur une soixantaine au total. Malgré ce mauvais coup, Christophe Carignano, rédacteur en chef d’Auto Infos, délégué syndical CFDT d’ETAI, n’hésite pas à se présenter, dans sa lettre d’information, comme le meilleur défenseur de la cause des journalistes.

*Le Syndicat national des journalistes (SNJ) travaille en intersyndicale avec Info’Com CGT à ETAI depuis 2011.

• Contact : Audrey Chaussalet  (01 77 92 96 03)

ÉLECTIONS DE LA CARTE DE PRESSE : C’EST PARTI

Les journalistes concernés ont reçu, ces derniers jours, leur matériel de vote. L’occasion de rappeler l’importance de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), instance paritaire nationale chargée de contrôler qui a droit à la la carte de presse. Alors que l’actualité de la presse n’est pas brillante, que ce soit du point de vue économique (suppressions d’emplois, politiques d’austérité) ou du côté des atteintes à la liberté de l’information (attentats de Charlie Hebdo), il est plus que jamais nécessaire d’élire des élus compétents et combatifs en votant pour la CGT.

• Pour ce premier tour, le vote par internet a déjà commencé et se déroule jusqu’au mardi 12 mai. Sur place, il sera possible de voter de 9 à 13 heures dans les locaux de la commission, ,rue La Fayette, à Paris 10e.

AGENDA

• Lundi 25 mai : réunion du comité d’entreprise (CE) et des délégués du personnel (DP)
• Jeudi 4 juin : élections professionnelles à ETAI