Par vos élus Info’Com-CGT

Les élus du personnel de Publihebdos étaient réunis à Rennes pour le CSE. Voici ce que les élus Info’Com-CGT en retiennent.

Soutien au collègue matraqué par un CRS à Lyon le 13 avril 2023

L’ensemble des élus (toutes organisations syndicales confondues) ont rappelé leur soutien au collègue journaliste blessé à la tête après avoir reçu un coup de matraque par un policier, alors qu’il couvrait la manifestation contre la réforme des retraites le 13 avril 2023 à Lyon. L’entreprise a assuré que les frais d’avocat du salarié seraient pris en charge. En outre, la direction a confié son intention d’effectuer un signalement à l’Inspection générale de la Police nationale. Les élus l’ont exhortée a également déposer une plainte. Sur ce point, l’entreprise se montre prudente. « Nos conseils juridiques nous ont dit que nous n’étions pas habilités à déposer plainte dans la mesure où [le journaliste] n’avait pas son brassard », a précisé David Deffains, le DRH. « A partir du moment où la personne n’est pas identifiable, le préjudice ne paraît pas avéré », a-t-il également argué. De manière unanime, les élus ont invité la direction à reconsidérer la situation et ont émis des doutes quant au raisonnement juridique.

Couvrir les manifestations : les bonnes pratiques

Cet accident du travail est l’occasion pour Publihebdos de rappeler les consignes de prévention. Elle élabore une note d’information aux journalistes, laquelle sera envoyée avant le 1er mai 2023 et détaillera les bonnes pratiques pour couvrir les manifestations, en l’occurrence la fête du Travail. « Nous rappellerons qu’il ne faut prendre aucun risque », a expliqué Laurent Gouhier, le Directeur général adjoint de Publihebdos. « Il n’y a rien de révolutionnaire ! », s’est-il exclamé. Comme par le passé, les journalistes qui se sentiraient un danger sont invités à quitter les lieux. Cette note va être également envoyée à la CSSCT (Commission santé, sécurité et des conditions de travail, qui remplace les anciens CHSCT dans les entreprises et qui a pouvoir d’inspections, d’enquête et de visites en matière de conditions de travail).

Déclaration liminaire d’Info’Com-CGT en réponse à Francis Gaunand

Les élus Info’Com-CGT ont donné lecture d’un propos liminaire rédigé en réponse aux propos de Francis Gaunand lors des réunions précédentes :

« Lors du CSE du 23 février 2023 clôturant le dernier mandat, Francis Gaunand, PDG de Publihebdos, a tenu un discours qui nous a semblé incriminer les actions syndicales de l’entreprise. Discours réitéré au CSE d’installation de mars. Il était reproché aux élus du CSE d’être à l’origine de la fuite du rapport d’expertise pour risque grave à Médiapart et Arrêt sur Images ;  aux syndicats de l’entreprise de porter sur la place publique des problématiques internes et de chercher à nuire à l’entreprise.

Des critiques graves que nous contestons, qui pourraient s’apparenter à une atteinte à la liberté syndicale et qui tendent à jeter le discrédit sur le travail des élus du personnel qui, loin des accusations de vouloir causer du tort à l’entreprise, ne poursuit que le seul but de pallier les manquements de l’entreprise en matière de santé et de conditions de travail.

Nous souhaitons rappeler à la direction que les avancées apportées aux salariés dans les verticales (affiliation aux services de médecine du travail, création d’un poste de préventeur, management de proximité…) sont le fruit du travail des élus du personnel, parce que nous avons dû contraindre l’entreprise à se soumettre à cette expertise, notre parole n’ayant pas été entendue au préalable en CSE ou en réunions SSCT.

Nous, élus Info’Com-CGT, tenons à préciser à la direction nos intentions : elles ne sont nullement de causer du tort à l’image de l’entreprise, encore moins à son succès. Nous ne sommes pas à l’origine de la fuite du rapport d’expertise provisoire dans la presse. Nous ne sommes pas à l’initiative des articles qui dénoncent les conditions sociales à Publihebdos. Notre vocation consiste à venir en aide aux salariés en souffrance dans l’entreprise.

La particularité géographique de la société et l’éparpillement de ses sites ne nous permet pas d’être visibles, ni de recevoir les salariés dans un local syndical central, ni de vérifier l’espace d’affichage syndical, pourtant obligatoire sur le lieu de travail.

Cette particularité géographique nous contraint donc à utiliser les réseaux sociaux et le site Internet de notre syndicat pour communiquer avec un maximum de salariés.

Parce que la direction ne nous autorise pas l’accès à la messagerie professionnelle, cette communication grand public est effectivement non ciblée mais reste, à ce jour, la seule qui nous permette d’apporter de l’information et de préserver l’anonymat des salariés qui sont abonnés et demandeurs.

Nous rappelons notre volonté d’entretenir un bon dialogue social dans l’entreprise et espérons pouvoir trouver un terrain d’entente avec la direction en matière de communication syndicale »

Le PDG n’a pas souhaité réagir à notre déclaration. Les élus CFDT ont soutenu notre déclaration.

Intéressement sur les résultats de 2022

Les salariés de Publihebdos vont recevoir un courrier d’information pour proposer le placement ou le paiement de l’intéressement, qui s’élève cette année à 485,55 € brut (438, 46 € net pour un temps complet). C’est un peu plus du double par rapport à l’année dernière où nous avions obtenu 210 €. Le versement sera effectué en mai.

Pour information, les critères de calcul avaient été revus l’année dernière. L’ avenant à l’intéressement avait notamment abaissé le déclenchement de 6 à 2% du résultat d’exploitation.

Référents de proximité

Ce CSE a permis de fixer la répartition des représentants de proximité par zone éditeur, un peu l’équivalent des anciens délégués du personnel moins nombreux cependant, dont la fonction consiste à régler les problèmes locaux type intendance. Voici la liste (quelques nominations restent à faire) :

  • Bouzols : Bernadette Ramel
  • P.Chemel : Mathias Souteyrat
  • J.Ducouret : Romain Dameron
  • F.Gaunand : deux postes vacants
  • S.Hellio : Jean-Noël Berthelot
  • Janetaud : Lucas Fary ; Jérôme Burezi
  • Le Tyrant : Philippe Gestin
  • L. Lemoine : en attente d’une désignation
  • C. Lusseau : Céline Ravaudet
  • T. Martin :  Dorine Goth ; en attente désignation
  • P.Boiteau :  Véronique Picavet ; Sophie Bordier
  • P.Pallas :  Yann Sylvestre
  • S.Quignon : Jimmy Charlot
  • Rebours : Christelle Girard
  • P.Rifflet : un poste vacant
  • L.Robert : un  poste vacant
  • Robino : un poste vacant
  • M.Seimando : Claude Cécile
  • Therin-Dajon : Sophie Quesnel
  • C.Wilmart  : Franck Fischbach ;Patricia Bigot

Hausse de l’indemnité kilométrique à compter du 1er avril 2023

Alors qu’une question portait sur le dédommagement des assurances automobile dans le remboursement des frais kilométriques pour les salariés qui utilisent leur véhicule personnel (l’assurance est comprise dans l’indemnité kilométrique), le DRH a annoncé une hausse du montant de l’indemnité kilométrique. « La question nous amène à reprendre l’indicateur INSEE qui a pris 7%. » Conséquence, nous allons passer de 0,453€ à 0, 488€ à compter du 1er avril 2023. Il faudra penser à changer le montant de l’indemnité kilométrique sur les feuilles à renvoyer à la DRH.

Égalité professionnelle

La direction a présenté au CSE sa note d’information sur l’égalité professionnelle pour l’année 2022. Publihebdos obtient 84/100. L’entreprise devait à tout prix atteindre le seuil de 75. En 2023, il lui faudra passer le seuil de 85. Sur l’ensemble des critères, notons qu’il n’y a aucune femme dans les dix plus hautes rémunérations. Sachant que s’il y en a deux sur dix, y a cinq points. « C’est principalement sur ce point que l’entreprise devra travailler. Cet indicateur suppose qu’il y ait des départs ou des créations de nouveaux postes », a plaidé David Deffains.

Journalistes alternants

Interrogé sur la politique de l’entreprise en matière d’alternance, David Deffains s’est dit favorable à l’accueil d’alternants en entreprise. « La logique, c’est d’être gagnant-gagnant. Si nous ne pouvons pas apporter les garanties [d’accueil] à l’alternant, nous ne mettons pas en place [ce contrat]. Il faut aussi que l’organisation le permette. » Sur les deux dernières années, c’est une politique qui s’est accélérée, pour aboutir à la présence de 40 contrats d’alternance en 2022.

Côté Info’Com-CGT, nous avons rappelé qu’un alternant ne peut remplacer un journaliste à plein temps. En outre, ledit alternant doit pouvoir faire l’objet d’un encadrement rigoureux. Deux points dont a convenu David Deffains. « Il ne faut pas que ce soit notre seul canal de recrutement. Il n’est pas présent à 100 %  ».

32 vélos électriques prochainement livrés

Ce sont 32 vélos électriques qui seront prochainement livrés sur 29 sites de Publihebdos. Pêle-mêle :  Dieppe, Evreux, Rouen, Caen, Lisieux, Deauville, Saint-Malo, Fougères, Quimper, Châteaubriant, (deux à) Alençon, Guérande, Saint Nazaire, Challans, Pornic, Clisson, Olonne-sur-mer, La Roche-sur-Yon, Meaux, Melun, Lille, Lons-le-Saunier, Dole, Nancy, (deux à) Paris, Vannes, Lyon, Strasbourg et (deux au) Mans. Tin sport, le prestataire retenu, va réaliser la maintenance.

Forfait mobilité durable

Dans la foulée, les élus Info’Com-CGT ont rappelé le besoin d’un forfait mobilité durable (notamment prise en charge du pass Navigo). C’est un point que Publihebdos souhaitait aborder dans le cadre de la NAO 2023  (négociation annuelle obligatoire). Mais les élus avaient unanimement décidé de ne demander qu’une hausse salariale cette année.

Idem pour la revalorisation du ticket restaurant unitaire qui plafonne à 7 euros. La direction insiste pour que cela reste un sujet pour les NAO, Or, il est devenu difficile de trouver même une formule sandwich à moins de 7 euros aujourd’hui.

Une nouvelle enquête sur le télétravail

Une nouvelle enquête dédiée au télétravail va être lancée dans la semaine du 24 avril, avec un retour mi-mai. Cela va permettre la tenue d’une réunion paritaire (avec les organisations syndicales). La demande d’un 2e jour de télétravail dans la semaine fait toujours partie de nos revendications.

Droits voisins

Une prochaine réunion paritaire va se tenir le 10 mai 2023 à 10 h 30 pour discuter des droits voisins et la question de la part qui revient aux journalistes.

Panne Melody

Notre logiciel d’édition Melody a de nouveau planté lundi 3 avril autour de 10 h du matin. Après un léger mieux, la panne est revenue de plus belle et la résolution du problème n’est intervenue qu’à 17 h 30. La bascule de plusieurs journaux dans ce nouveau système d’édition n’a pas généré la panne, assuré la direction. « Il y a eu un enchaînement de difficultés [de communication] entre l’infogéreur (mise en œuvre de serveurs) et l’hébergeur de serveur », a expliqué Laurent Gouhier. « Ce n’était pas un problème de Melody en tant que Melody ». Les échanges avec l’entreprise Demain Un Autre Jour se poursuivent pour identifier les faiblesses. «Nous avons insisté lourdement, notamment sur les questions de calendrier. Nous voulons également un canal d’échange [entre l’infogéreur et l’hébergeur]».

Programmation des articles sur les réseaux sociaux : un test en cours  

Nous avons questionné la direction sur la réflexion qu’elle mène au sujet de la programmation d’articles sur les réseaux sociaux. À ce jour, cette possibilité pénalise le référencement. Publihebdos teste donc actuellement Nonli, un outil qui permet de programmer la publication d’articles sur les réseaux sociaux. Le desk actu à Rennes l’utilise, de même que les rédactions de Langon et Marmande. Dans la Sarthe, il est utilisé à la manière d’Echobox, hors le week-end. « C’est prometteur », affirme Laurent Gouhier. « Nous continuons à regarder s’il y a des effets de bord » (effets secondaires). Si le test se révèle concluant, Nonli pourra être généralisé dans les rédactions, moyennant une à deux heures de formation initiale. Les rédacteurs en chef pourraient être déjà formés avant cet été.

Signature de photos

Doit-on systématiquement signer une photo ? La question a été posée par Info’Com-CGT. Sur le plan opérationnel, le logiciel Melody rend obligatoire l’identification de l’auteur de la photographie. Toutefois, la direction indique qu’il n’y a pas de volonté d’imposer la signature des photos. Il y a un texte qui régit cela : les droits d’auteur. Si c’est la volonté des auteurs de laisser leur photo, cela doit être repris tel quel.

Ateliers PAO

Quel est le montant de l’indemnité de départ en retraite d’un employé ? Saisi par nous de cette question, le Directeur des ressources humaines a indiqué que cette indemnité s’élevait à un demi-mois après dix ans, un mois après 15 ans, un mois et demi après 20 ans et enfin deux mois après trente ans. Cette indemnité inférieure à celle des journalistes est liée à la convention collective des employés.

Tout autre sujet, le déploiement des mac est terminé dans les ateliers. Reste  une vingtaine de postes PC à déployer, au plus tard courant juillet.

Critères de partage du Desk

La direction a précisé les choses concernant les partages des articles de la part du Desk actu à Rennes. « Le partage, c’est plein de critères. Il y a plusieurs façons de propulser des articles en fonction des sujets du moment. [Les deskeurs] ne passent pas leur temps à expliquer leurs choix. Les choses se mettent en place avec le fil Slack », indique Laurent Gouhier. Enfin, ce dernier a «le sentiment qu’il y a une amélioration de la qualité de la production. »

Compte épargne temps

Un collègue du CSE a demandé la position de la direction sur le compte épargne temps, déjà en place chez nos amis et collègues d’Ouest-France. Rappelons le principe : rémunérer les périodes de congé ou de repos non prises. David Deffains a plaidé une difficulté en matière d’organisation dans une entreprise qui compte beaucoup de petites équipes. « On n’a moins de visibilité, ce n’est pas confortable.”

Rappel des règles en matière de congés payés

Les congés payés sont pris du 1er juin au 31 octobre. « Après, nous restons sur une prise de congé en bonne intelligence avec le manager et en fonction d’une éventuelle saisonnalité des congés. Si on n’arrive pas à se mettre d’accord, il y a des règles d’équité en fonction de la situation familiale, de l’ancienneté ou du fait qu’un salarié a plusieurs employeurs » a indiqué David Deffains.

Vers des abonnements des rédactions à des kiosques numériques ?

Il n’y a pas si longtemps, les rédactions pouvaient souscrire à des abonnements aux différents titres de la presse française.Interrogé sur ce point, Laurent Gouhier a indiqué la volonté de la direction de se rapprocher de kiosque numérique. Affaire à suivre.

Prochain CSE : jeudi 20 mai 2023
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