Les élus des salariés de Publihebdos se sont réunis ce mardi 5 mai 2020 pour un CSE extraordinaire, en visioconférence. 

Intéressement

Il était prévu et il sera bel et bien perçu : l’intéressement, cette année, sera versé fin mai-début juin. Pour un salarié à temps plein, il représente environ 983 euros brut. Comme chaque année, il sera demandé à chaque salarié de choisir entre son placement ou son versement (soit 887·euros net). La réponse doit parvenir à la direction avant le 25 mai midi. Une régulation aura lieu en juillet, l’intéressement étant calculé en fonction du nombre de jours travaillés en 2019.  

Activité de l’entreprise

Si la vente au numéro chute, les audiences numériques de la plateforme actu.fr ont été très bonnes au mois d’avril. La direction s’en félicite. Les éditions print qui ont fusionné pendant la crise ont suscité des messages enthousiastes de la part de lecteurs, c’est ce qui ressort d’une étude menée par l’entreprise.  Les élus d’Info-Com CGT nuancent cet enthousiasme : les retours de terrain ne sont pas unanimes. Les lecteurs, pour beaucoup, veulent avant tout de l’information de proximité, et n’ont pas les mêmes attentes que ceux de PQR. Ces éditions regroupées, au nombre de 16 (soit 51 titres concernés), devraient prendre fin début juin pour certaines, les autres d’ici la rentrée de septembre. La direction explique : « On est en train d’étudier les différentes configurations possibles en tenant compte des agendas sur les secteurs, des dimensions économiques de chaque titre. Les décisions sont prises par secteur et éditeur, les réflexions sont en cours ». Quant aux journaux gratuits, qui sont « fermés » depuis le début du confinement, certains pourrait rouvrir en juin, d’autres en septembre. Info’Com-CGT constate que la situation est encore très floue.

Chômage partiel

 La direction de Publihebdos consent à prolonger le maintien de salaries à 100% de ses salariés en temps partiel jusqu’au 31 mai. Les élus Info’Com-CGT expriment leur satisfaction, leur demande étant, depuis le départ, qu’aucun salarié n’ait à subir de perte de salaires pendant cette crise.

Projet de reprise d’activité à partir du 11 mai
(date annoncée par le gouvernement pour une sortie progressive du confinement)

L’activité partielle dans l’entreprise devrait se poursuivre au-delà du 11 mai, « au moins jusqu’à la fin mai » précise la direction de l’entreprise. Elle devrait concerner encore les services d’accueil et les services administratifs, les ateliers PAO, les imprimeries, les journaux gratuits, les journaux en regroupement d’éditions, les journalistes des rubriques sports et loisirs des journaux. Pour les autres, le retour au travail à 100% devrait être possible. 

La direction encourage toujours le télétravail autant que faire se peut, comme l’a préconisé le gouvernement.

Le gouvernement prévoyant (aux dernières nouvelles) de revoir le financement de temps partiel à la baisse à partir du 1er juin, les élus CGT espèrent que l’entreprise abondera pour compenser les potentielles pertes de salaires, en cas de poursuite de l’activité partielle. 

Masques et protection

Les masques en papier (jetables), arrivent cette semaine (19) sur les différents sites, où un salarié référent matériel sanitaire a été nommé par la direction. Les masques sont conçus pour être utilisés 4 heures avant d’être jetés. Il est normalement prévu un masque par salarié et par demi-journée travaillée en présentiel. Si le compte n’y est pas, les élus vous invitent à faire remonter le problème à la direction et à prévenir vos représentants du personnel. La direction ne recommande finalement plus l’utilisation de masques en tissu, le débat sur son utilisation n’étant pas tranché, et « économiquement ce n’est pas intéressant » conçoit la direction. Les envois sur les sites doivent aussi contenir un flacon de gel hydro alcoolique par salarié amené à travailler sur le terrain.

Télétravail

La direction veut ouvrir une négociation sur le télétravail dans l’entreprise. Les élus Info’Com-CGT applaudissent et souhaitent une rétroactivité pour les salariés en télétravail déjà depuis le début du confinement. Pour eux, la simple note envoyée par la direction le 24 mars dans les équipes, qui rappelle seulement les règles de bon-sens, est trop légère. Il faut un véritable accord qui régit le travail à la maison, le droit à la déconnexion et définit les montants de participation de l’employeur aux frais liés au travail à domicile (électricité, connexion internet…). En attendant, les salariés qui seraient obligés d’engager des achats de fournitures (ex : cartouches d’encre pour la comptabilité), doivent compléter une note de frais, en vue de se faire rembourser.

Congés d’été

Interrogée sur la question de la pose des congés payés cet été, la direction explique de ne pas avoir fixé de cadrage spécifique. Seule condition : garder une continuité d’activité. Le recours à des stagiaires d’été sera possible, s’il n’existe pas de « solutions alternatives, compte tenu de la situation économique ». Parmi les stratégies, la direction cite l’étalement des congés de  juin à septembre.  Info-Com CGT tient à mettre en garde contre le non-remplacement. L’expérience nous montre que les équipes réduites fatiguent beaucoup plus vite alors que la charge de travail reste importante. 

Chèques-vacances

La commande sera possible après la prochaine réunion CSE, programmée dans une quinzaine de jours environ.

Nous restons à votre disposition pour toute éventuelle question.

Prenez soin de vous !