Alors que le matin, les représentants du personnel de Publihebdos étaient réunis pour la 3e réunion de NAO (https://www.facebook.com/infocomCGTPublihebdos/) ce jeudi 22 avril 2021, le CSE (Comité social et économique) s’est tenu l’après-midi. Compte rendu et morceaux choisis.

Bilan d’activité de l’entreprise

La direction a présenté le bilan de 2020 de l’entreprise, comme pour mieux justifier qu’il n’y aura pas de beaux cadeaux à l’issue des NAO cette année ( voir aussi https://www.facebook.com/infocomCGTPublihebdos/). La diffusion, hors prévente, est à -4 % sur l’année, le chiffre pub à -13 %, même si dans le secteur de la PHR la moyenne 2020 s’établit à -22 %. Pour la direction, « on limite la casse par une petite progression de la pub locale sur le web, par une forte progression de la pub programmatique et par une forte progression des AJL sur le web ». Le chiffre d’affaires global baisse de 9 %, même si les activités numériques rapportent de plus en plus. Les trois premiers mois de 2021 sont présentés aussi comme « difficiles », avec une audience visiblement un peu plus faible et une pub programmatique qui perd de sa superbe depuis que la CNIL impose de demander le consentement des internautres pour l’utilisation des cookies. Toujours est-il que la part web prend de plus en plus d’importance dans le chiffre d’affaires global de Publihebdos : « quand on parle de transformation numérique, ce ne sont pas que des mots » martèle Francis Gaunand, le président.

Chômage partiel et crise sanitaire

Le nombre de cas de Covid dans l’entreprise s’est stabilisé depuis les dernières mesures de confinement. La demande de chômage partiel dans l’entreprise est prolongée jusqu’au 31mai 2021, date prévisionnelle de la fin du confinement, selon les estimations de la direction. 604 personnes dans l’entreprise y sont éligibles.

Nouvelles maquettes des hebdos

Alors que le nouveau système éditorial Melody se déploie à partir de la semaine 17, un groupe de travail a visiblement été mis en place par la direction pour réfléchir à une nouvelle maquette de tous les journaux. Dans ce groupe de travail composé d’un rédacteur en chef, de quatre éditeurs, de la responsable des ateliers, du directeur industriel, sous la coordination du chef de projet éditorial de Melody, des maquettes de Une ont par exemple été définies avec 9 formules possibles. Ce travail a été présenté à tous les éditeurs. Un tiré à part a même été édité et distribué aux éditeurs pour présenter la nouvelle maquette à leurs rédactions. Les élus se sont étonnés d’avoir été exclus de cette présentation. Le déploiement du nouveau système éditorial devrait être déployé sur 18 mois. Le premier journal a bénéficier de Melody sera l’Eclaireur de Chateaubriant. Suivront les journaux du pays de la Loire et de Bretagne. 

Utilisation de Slack

Des annonces importantes sont parfois faites sur l’outil de messagerie Slack, comme la création de trois postes de journalistes editing dans le groupe. Il a été demandé à la direction de privilégier les mails pour ce genre d’informationofficielle, tout le monde n’utilisant pas cet outil informel. La direction reconnaît que Slack ne donne pas toujours satisfaction dans les échanges. Les élus Info’Com CGT ont rappelé que cet outil serait plus clair et efficace s’il était seulement utilisé par les responsables de rédactions pour discuter entre eux de sujets adaptés aux partages.

Journalistes editing

Publihebdos vient de créer trois postes de journalistes editing, « pour faire le lien entre les rédactions au niveau local, jusqu’à l’échelon régional puis au desk à Rennes ». Selon la direction, « il n’y a pas de positionnement hiérarchique, on est sur du fonctionnel. L’idée est de faire remonter auprès de la plateforme des contenus originaux issus de nos titres, les journalistes editing défendant le contenu de leur région ». Les postes ont été créés pour la Normandie, un autre pour la Bretagne-Pays de la Loire-Nouvelle-Aquitaine, et un autre pour la région parisienne et l’Occitanie. Quelle différence avec des postes de coordinateurs par région qui existent déjà dans le groupe ? « Le coordinateur implique presque une fonction de supervision. Le journaliste editing est plus un poste de facilitateur et va échanger avec le desk de manière à ce qu’au sein de la plateforme, les contenus soient mis en évidence. Il défendra aussi les sujets sur les réseaux sociaux, ça c’est nouveau ».

Journaux gratuits

Les élus ont une nouvelle fois demandé à ce que leur soit présenté un état des lieux complet des gratuits: effectifs, bilan économique, fonctionnement hiérarchique, moyens, perspectives de développement, etc. Seul un bilan économique nous a été présenté cette fois-ci, alors que comme au précédent CSE, nous souhaitions des informations plus complètes pour comprendre leur organisation. Car chaque titre est différent et nous savons par exemple que la situation est délicate pour l’un d’entre eux : le gratuit est fabriqué par une seule personne, et son absence actuelle montre bien les limites de l’organisation (sujets froids repris sur le web, chemin de fer et choix éditoriaux opérés par un autre journaliste situé dans une autre rédaction, papiers locaux faits pas une pigiste à distance…) Du bricolage à la petite semaine qui se ressent sur la qualité du journal. La direction soutient le contraire et rappelle sa volonté de maintenir le titre et retrouver « rapidement » un fonctionnement normal. Les élus se sont étonnés que ce journal soit néanmoins passé de trois à une journaliste en l’espace de 10 ans, pour une ville représentant plus de 170 000 habitants, alors même qu’une enquête du CHSCT il y a quelques années avaient mis en exergue une charge de travail importante pour les trois journalistes en service pour ce titre. La direction évoque « un principe de réalité différent » aujourd’hui, et assure que les commerciaux ont des bons retours du journal de la part des annonceurs.

Entretiens professionnels et individuels

Les élus ont demandé de rappeler les règles en la matière, puisque selon les éditeurs, elles semblent ne pas être toutes les mêmes dans l’entreprise. Le DRH a donc expliqué que l’entreprise avait fait le choix de rendre obligatoire l’entretien individuel, qui doit avoir lieu chaque année entre le salarié et son N+1. Le service RH garde une trace de ses entretiens « et pour le retour aux salariés, le principe est que les questions posées ne doivent pas restées sans réponse » . En principe donc.

Idem pour l’entretien professionnel, qui lui est une obligation légale et qui doit avoir lieu tous les deux ans. Un entretien particulier doit aussi avoir lieu tous les 6 ans.

Pour rappel aussi, le salarié doit être prévenu deux semaines avant l’entretien, et son manager a deux semaines pour lui soumettre le compte-rendu après. Pour le suivi des entretiens, le DRH reconnaît des difficultés liées à l’utilisation de trames sur papier mais étudie deux outils numériques potentiels pour le suivi de la prochaine saison.