Les élus du personnel de Publihebdos étaient réunis en visio-conférence jeudi 9 juillet pour un CSE (Comité social et économique). A l’ordre du jour notamment, l’activité économique de l’entreprise depuis le déconfinement, et la déclaration des droits d’auteurs des journalistes à l’Urssaf.

1. Activité économique

Avec une diffusion en mai 2020, toujours négative mais avec des recettes publicitaires  moins pires que prévues, la direction se veut rassurante sur la poursuite d’activité économique d’ici la fin de l’année . Du moins, si une deuxième vague d’épidémie à l’automne ne vient pas paralyser une nouvelle fois la France. Des mots de Francis Gaunand, président de Publihebdos, « le mois de juillet se présente pas trop mal (…). Ce sont plutôt des bonnes nouvelles ».

Même chose du côté du Groupe Sipa-Ouest-France, auquel appartient Publihebdos : « la réalité est un peu meilleure, grâce au mois de juin et aux perspectives à fin juillet. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir côté trésorerie, qui est solide ». Le prêt garanti de l’État aura été le bienvenu. Francis Gaunand poursuit : « si les choses restent orientées comme ça, on devrait passer cette épreuve sans grand dommage d’un point de vue financier ».

2. Organisation des ateliers PAO

Suite à un audit réalisé au sein des ateliers du groupe Publihebdos, mission confiée il y a six mois à Jean-Michel Denis, ancien directeur des imprimeries retraité de l’entreprise, un certain nombre de préconisations ont été présenté aux élus en CSE. Tous les ateliers PAO, aujourd’hui organisés par zones éditeur, seront regroupés sous une direction commune dès la rentrée de septembre. Cette mission sera confiée au directeur industriel de Publihebdos, responsable des imprimeries de Lanion et de Cherbourg, Samuel Helliot. Pour le seconder sur la partie PAO, l’actuelle responsable PAO, Isabelle Ryo, sera nommée directrice pré-presse.

Parmi les autres préconisations, il est aussi prévu de « mutualiser les outils de production publicitaire de façon à échanger facilement les travaux d’un site à l’autre » et de « former les commerciaux à la fabrication des pubs ». Les éditeurs ne seront donc plus responsables des ateliers dès septembre, « mais ils restent les référents de proximité » précise Francis Gaunand.

Du changement est également à noter du côté des planning de modulation. L’année sera « découpée » en dix semaines basses (25,3 h hebdo), en 19 semaines hautes (40 h) et en 23 semaines normales (35h).

3. Reprise d’activité
  • 14 personnes sont encore en télétravail en juillet dans l’entreprise, pour cause de vulnérabilité ou en contact avec des proches vulnérables.
  • Pendant toute la durée de la crise, 424 000 euros ont été remboursés par l’État pour le chômage partiel. La part entreprise est évaluée à 89 000 euros (hors charges patronales).
  • L’enquête de satisfaction menée auprès des salariées après le déconfinement a été dépouillée. Avec un taux de retour des sondages de 60 %, la direction a listé rapidement les résultats. Il semble que le télétravail et le chômage partiel, dans sa majorité, aient été bien vécus dans l’entreprise. 44 % des salariés concernés, par exemple, souhaiteraient continuer le télétravail. Les élus Info’Com CGT ont expressément demandé d’avoir accès à ces résultats pour pouvoir les exploiter avant la rentrée qui s’annonce socialement chargée. Des négociations doivent s’ouvrir sur le télétravail, le travail le week-end et l’égalité professionnelle, en vue de déboucher sur des accords d’entreprise.
4. Déclarations de droits d’auteur

La plupart des journalistes ont reçu cette année un courrier de l’Urssaf leur demandant de créer un compte et de déclarer les sommes de droits d’auteur. Une nouveauté liée aux déclarations de l’employeur dans le cadre du prélèvement à la source. Certains ont même reçu récemment un courrier de la Sécurité sociale des artistes auteurs indiquant que les sommes déclarées par le diffuseur ne relèvent pas du champ d’application du régime social des artistes auteurs.

Face à cette confusion administrative, les élus Info-Com CGT ont interrogé la direction sur la question. Le driecteur des ressources humaines de Publihebdos pense qu’il s’agit d’une simple déclaration administrative à faire auprès de l’Urssaf, mais la confirmation auprès des services fiscaux concernés semble compliquée à obtenir. Sur le compte personnel de l’Urssaf, doivent donc figurer les 472 euros de droits d’auteur perçus pour un temps plein en 2019 à Publihebdos. Renseignements pris par nos soins auprès du syndicat, cette démarche administrative correspond bien à une simple immatriculation à l’Urssaf sans incidence financière. En cas de complication, les journalistes concernés sont invités à contacter leurs élus Info-Com’CGT pour les aider dans leurs démarches.

5. Crédit d’impôts pour les abonnements presse

A partir de septembre, les nouveaux abonnés à des titres de presse à caractère général vont pouvoir bénéficier de 50 % de réduction sur le coût d’un abonnement pris pour une durée minimale de 12 mois, à condition que leur revenu fiscal de référence n’excède pas 24 000 euros. Les journaux de Publihebdos sont directement concernés par ces mesures de soutien, et la direction dit vouloir faire connaître cet avantage dans sa démarche de campagne auprès de nouveaux abonnés. Le dispositif est mis en place jusqu’à fin 2022.

6. Tickets restaurants

Seules 40 % des cartes restaurants (qui remplacent désormais les tickets restaurants papiers) ont été activées. La carte peut être utilisée comme moyens de paiements du lundi au samedi (minuit), et le plafond est de 38 euros par jour, jusqu’au 31 décembre 2020. Quid des journalistes qui travaillent le dimanche et les jours fériés ? La direction dit étudier la possibilité d’une demande de dérogation.

A ce stade, trois salariés ont renoncé à bénéficier de la carte. Pour activer la carte, pour rappel, il est nécessaire de suivre les instructions en ligne à cette adresse : www.myedenred.fr – Mais encore faut-il avoir reçu sa carte !