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Les journalistes de médias locaux dits indépendants sont-ils aussi pieds et mains liés, voués à courber l’échine devant des patrons de presse qui dictent eux-mêmes les règles de la démocratie ?

Cet état de fait, scandaleux, peut s’illustrer dans la 4e circonscription du Calvados, en Normandie.

En pleine campagne électorale, Ouest France, France Bleu et le journal Le Pays d’Auge (groupe Publihebdos) ont organisé conjointement ce 7 juin 2022 un débat en direct, retransmis à la radio, avec « en théorie » tous les candidats aux élections législatives dans cette circonscription qui couvre le secteur de la Côte fleurie et du Nord pays d’Auge (de Honfleur à Ouistreham en passant par Pont-L’Eveque). 

Sauf que ce soir-là, à Dives-sur-Mer, dans la salle Neslon Mandela, seuls 7 candidats sur 9 sont présents sur la scène : non que deux candidats aient déclinés l’invitation… mais ces prétendants au poste de député ont été purement et simplement écartés, pour le seul motif dicté par le média à l’origine des invitations, à savoir Ouest France : ces candidats ne se sont pas présentés physiquement auprès des rédactions locales. Une décision unilatérale assumée par le titre leader de Presse Quotidienne Régionale (PQR) en France, seul à décider des règles du jeu qu’on voudrait avoir été pensées par les trois co-organisateurs.

Car les journalistes des différentes rédactions concernées s’en sont émues auprès de leur hiérarchie, en vain :

Info’Com-CGT soutient les salariés qui ont montré leurs désaccords face à cette décision anti-démocratique, qui ne respecte pas l’égalité de traitement de tous les candidats, une des bases de déontologie journalistique que défend la CGT depuis des générations….