PG et OMNICOM ne font plus qu’un, depuis que l’AG des actionnaires des 2 groupes a validé la transaction, le 18 mars dernier.
Comme l’a dit John WREN, président d’OMNICOM, la fusion va générer 750M$ d’économies.
Le problème c’est qu’OMNICOM groupe vient d’annoncer qu’à compter du 1er juin, le salaire de John WREN passera à 1$ … compensé par une option d’achat de 4 millions d’actions. Soit au cours de la bourse du 13 mai, une prime de 305 M$ ! (274 M€)
C’est une bonne nouvelle pour les autres actionnaires d’OMC car en scellant leurs intérêts communs, ils seront ainsi assurés que le Président du groupe fera tout pour les satisfaire.
Après le golden parachute de 49M$ du Président d’IPG, peut-on encore laisser dire que l’opération vise à améliorer le service à nos clients et à rendre nos entreprises plus performante face à l’enjeu de l’IA ?
Sommes-nous les seuls à nous indigner ?
Nous trouvons ces montants indécents. Une fois de plus, le patronat a tiré le ticket gagnant…mais cette captation de la richesse va se faire au détriment des salariés des 2 groupes.
33000 salariés vont le payer de leur licenciements !
Il va falloir rentabiliser l’achat au plus vite.
En 2025, les bilans vont être fortement dégradés pour assurer un résultat radieux en 2026 aux actionnaires.
Pourtant la richesse de ces entreprises, c’est nous qui la produisons, pas les actionnaires.
NON évidement. Chez IPG les provisions passées en 2025 pour couvrir les coûts de restructuration sont seulement de 200 M$ pour l’ensemble des salariés du groupe dans le monde.
Les licenciements ont déjà commencé, notamment chez McCann à New York où 120 salariés auraient été licenciés (source AdAge 25/04).
De son côté OMNICOM annonce supprimer 10% de ses effectifs, sans que l’on dispose du montant des provisions (source Campain 20/05).
En France, retrouver un emploi après 50 ans sur le marché de la publicité est une vraie galère. Et pendant ce temps là, dans certaines entreprises, on négocie des accords pour préserver l’emploi des séniors… alors qu’on sait que les premiers visés sont souvent les salaires les plus élevés, les salarié.e.s les plus expérimenté·es, les séniors et les fonctions support.
Avec le recul du départ à la retraite, et le raccourcissement de la durée des droits au chômage, n’est-on pas en droit de s’inquiéter, de demander des comptes et de ne pas nous satisfaire de propos rassurants ?
Malgré toutes ces infos préoccupantes, certaines directions locales continuent de ne pas répondre à nos questions en CSE, manœuvrent de façon déloyale pour entraver le vote des élus afin de les empêcher de voter un droit d’alerte économique avec la complicité du syndicat FO. Est-ce qu’on va attendre sagement, comme nos DRH, les «kits de communication» venus de New-York ?
On ne doit pas se résigner, accepter l’inacceptable, et subir en silence.