Réunion de la commission SSCT Publihebdos du 20 septembre 2023

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Les élus de la commission SSCT (Santé, sécurité et conditions de travail) étaient réunis à Rennes ce mercredi 20 septembre 2023, en présence de la direction, de l’inspectrice du travail et du médecin du travail du Groupe. Les élus Info’Com-CGT vous en livrent un résumé.

 

Situation d’agissements sexistes

Au début de l’été, les élus CGT ont été alertés par deux salariées de faits pouvant être qualifiés de comportements sexistes répétés de la part d’un manager, dans une rédaction de Publihebdos. Il s’agissait de propos à leur adresse ou à celle de collègues féminines. Le protocole de signalement des agissements sexistes et harcèlement sexuel, récemment adopté dans l’entreprise, a été précautionneusement suivi par la direction. Après avoir entendu les personnes concernées, et après première analyse des faits par la référente harcèlement de l’entreprise côté direction (Caroline Marfaing), la direction a convoqué le manager à un entretien disciplinaire. Celui-ci s’est vu notifier une sanction disciplinaire dont nous n’avons pas la nature, pour des raisons de confidentialité. La salariée principalement concernée, très affectée par la situation, a exprimé son souhait de ne plus travailler en direct avec son supérieur. Après une table ronde organisée par la direction pour étudier l’organisation de travail dans la rédaction, rencontre que nous n’avons pu suivre que de loin, mais qui débouche selon nous sur un échec. La direction en convient avec ses mots : “Ce n’est pas complètement satisfaisant”.  

Nous avons réaffirmé en réunion l’importance d’assurer la protection de la salariée, laquelle refuse de se trouver en présence de son manager. La direction affirme chercher actuellement une solution, qui passera peut-être par une mobilité interne pour elle, en fonction des opportunités à venir et selon ses souhaits. L’inspectrice du travail a rappelé la direction à ses devoirs : “l’employeur a la responsabilité de la sécurité des salariés”. La direction répond avoir pris en compte la situation et rechercher “l’apaisement”. 

Nous déplorons par ailleurs un manque de communication dans ce dossier entre la direction et nous-même qui avons suivi les salariées lanceuses d’alerte. A plusieurs reprises, nous avons relancé la RH pour obtenir des nouvelles de l’évolution du dossier. David Deffains, en a convenu. Ce dernier a également indiqué que le protocole serait modifié pour permettre que les élus ayant accompagné les salariés impliqués dans le signalement soient informés de l’avancement.. La direction consent également à ajouter une notion de délais dans la procédure. En revanche, elle n’accède pas à notre demande de confier la première analyse des faits, non plus à une seule et unique personne (en l’occurrence la référente harcèlement côté employeur) mais à deux, par exemple à la référente harcèlement côté salariée. L’inspectrice du travail a suggéré d’interroger la référente harcèlement côté direction pour lui demander son retour d’expérience sur ce dossier. David Deffains dit l’avoir fait : “tout est ok”. 

L’inspectrice du travail souligne de son côté: “c’est regrettable que ce soit la victime qui ressente le  besoin de partir, c’est un peu la double peine”.

Point de situation à Dieppe : plus de RTT imposée aux journalistes

Après notre enquête SSCT aux Infos Dieppoises en mai 2023, nous avons demandé un point d’évolution de la situation. Laurent Gouhier, s’est rendu sur place 15 jours auparavant et annonce qu’il a été décidé de mettre en place une réunion hebdomadaire entre la RC et le RCA. “L’éditrice échange aussi avec eux, il est prévu des points d’étape régulier”.

S’agissant du travail le week-end, la situation a évolué dans le bon sens : il n’y a plus de RTT imposée aux journalistes comme c’était le cas auparavant. Les journalistes se voyaient en effet imposer une RTT en plus du repos hebdomadaire, pour éviter de travailler plus de six jours consécutifs. En mai 2023, nous avions expressément demandé à la direction de mettre fin à cette pratique au sein de la rédaction des Informations Dieppoises et dans toutes les rédactions concernées, car elle contrevient à nos accords. L’inspectrice du travail a confirmé nos dires en écrivant dans un courrier à la direction que le salarié en forfait jour détermine les jours travaillés et les jours de repos. En conséquence, l’imposition de RTT est impossible.

Néanmoins, la direction refuse de l’admettre : David Deffains brandit en effet l’accord collectif sur le temps de travail dans l’entreprise, lequel ne précise rien. 

Nous sommes déterminés à faire respecter le droit des salariés sur ce sujet et devrons faire constater tous les manquements. 

La direction annonce enfin le recours à un nouveau correspondant local de presse à Dieppe depuis  juin, et le recours à un deuxième depuis cet été. Nous avons rappelé à la direction qu’il convient d’être vigilant vis-à-vis du site de Dieppe. 

Brassards presse

Ils sont à disposition au siège à Rennes. Les journalistes qui en ont besoin peuvent en faire la demande via leur éditeur.

Formation des hôtesses d’accueil

La direction prévoit une formation sur la gestion des situations difficiles à destination des hôtesses d’accueil qui sont confrontées au public. Ce sera en tous cas la thématique de cette formation qui leur est spécifique. La formation a dû être reportée pour cause d’indisponibilité de la formatrice. Elle sera reprogrammée dans les mois prochains.

Trousses de secours

Sur chaque site, une trousse de secours complète doit être à disposition des salariés. Son contenu est de la responsabilité de l’éditeur, de même que le classeur de sécurité. Anne-Cécile Carfantan, préventeur des risques, a précisé qu’un appel à vérifier le contenu de ces trousses est fait chaque année à l’adresse des éditeurs. Un document de suivi est en préparation côté direction et un petit manuel de bonne utilisation didactique sera glissé à l’intérieur de chaque trousse.

Cas Covid dans l’entreprise

Après une recrudescence des cas Covid ces derniers jours en France, nous avons demandé à la direction de rappeler le protocole en entreprise. Une note a été diffusée à l’ensemble des salariés fin août. A ce stade, il n’y a pas de télétravail obligatoire en cas de contamination, ni d’isolement forcé. Mais la direction prévoit un nouveau protocole dans les prochains jours : il sera demandé de porter le masque si on est cas contact et de faire un test. Si le salarié est symptomatique, les gestes barrières seront appliqués et il lui sera demandé de faire du télétravail (si son poste est éligible au télétravail). Si le test est positif, l’entreprise demandera au salarié de se mettre en télétravail pendant cinq jours.

Le médecin du travail, Dr Marette, préconise que les cas positifs informent leur réseau qu’ils sont cas contact. Elle suggère aussi qu’en cas de symptômes malgré un test négatif au Covid de porter le masque. Et de prêter une attention particulière aux personnes vulnérables. 

Formation SSCT des représentants de proximité 

Nous avons demandé que les référents de proximité puissent bénéficier d’une formation Santé, sécurité et conditions de travail, au même titre que tous les élus du CSE. Nous pensons en effet que les RP sont au plus près du terrain et des salariés et peuvent être confrontés à des situations de collègues en local de mal-être au travail ou tous risques psychosociaux. La direction accepte, s’appuyant sur l’article 2315-61 du code du travail qui prévoit que le CSE peut consacrer une partie de son budget de fonctionnement à ça. La direction a rappelé, à juste titre, que tout salarié dans une entreprise, élu ou non, syndiqué ou non, peut aussi bénéficier d’un congé de formation économique et syndicale. 

Désinsertion professionnelle 

Nous avons demandé à la direction ce qu’elle met en place en termes de prévention de la désinsertion professionnelle. La désinsertion professionnelle est le risque encouru par un salarié de s’éloigner de l’emploi ou de son poste après un arrêt de travail long, un congé maternité ou un handicap. L’employeur est tenu de détecter d’éventuelles inaptitudes ou autres difficultés à un retour au travail. La préventeur des risques à Publihebdos nous informe que l’entreprise travaille avec l’équipe de Comète France pour se rapprocher des salariés en soins de suite et de réadaptation ainsi qu’avec le médecin du travail : ensemble ils ont mis en place un dispositif d’”essai encadré”, qui permet de “tester” sur trois jours maxi une situation de travail, payé par l’assurance maladie : aménagement de poste, nouveau poste, capacité du salarié, etc. Le Dr Marette a insisté sur l’importance que le médecin du travail soit dans la boucle, et précise que l’essai encadré est une des solutions mises en place pour la reprise de poste. 

Elle rappelle aussi l’existence des visites de pré-reprise à la médecine du travail, vivement recommandées après un arrêt de travail long, pour éviter la désinsertion professionnelle. Nous avons suggéré aussi à la direction d’apporter l’information aux salariés quant à ces dispositifs existants pour les aider à revenir au travail. Bien que la DRH ne soit pas forcément informée en amont du retour au travail d’un salarié absent pour raisons de santé, nous suggérons, de concert avec le Dr Marette, l’envoi d’un courrier postal au salarié absent, après un mois d’arrêt de travail par exemple, pour lui donner de l’information sur la démarche existante avant sa reprise.

Prévention routière

Alors que les accidents de trajet sont en augmentation dans l’entreprise, la préventeur des risques annonce préparer une communication et une formation sur la prévention des risques routiers à l’attention des salariés de Publihebdos. Après un accident routier, chaque salarié, qu’il soit responsable ou victime du sinistre, recevra un appel de 15-20 minutes d’un interlocuteur spécialisé dans la prévention routière pour “discuter et analyser les causes ensemble”. 

Salon virtuel du handicap

Publihebdos va participer pour la première fois à Hello handicap, un salon numérique tourné vers l’emploi de personnes handicapées, dans le cadre de la semaine du handicap. Un stand virtuel sera tenu du 24 au 27 octobre 2023. L’objectif est d’informer les personnes en situation de handicap sur les postes ouverts aux personnes handicapées dans le groupe : journalistes, commerciaux, animateurs des ventes…