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De l’aspiration légitime de salarié·e·s à une aubaine pour les employeurs qui veulent en profiter pour fliquer, faire des économies et se déresponsabiliser, il n’y a qu’un pas. Voici une liste non exhaustive des points à revendiquer :
🚨 1. le télétravail ne peut pas être imposé contre le gré du travailleur !

Les managers oublient trop souvent de le mentionner, comme la loi les y oblige. La question du double volontariat, d’abord, est primordiale, sinon ce n’est pas du télétravail, mais du travail à domicile forcé. Un accord doit graver dans le marbre que le télétravail ne peut pas être une obligation, ni pour l’employeur ni pour l’employé, et qu’il doit être accepté par les deux parties.  

🚨 2. Le télétravail doit rester un contrat de travail, rédigé par les 2 parties.

Les deux contractants, employeur et employé, prolongent dans le cadre du travail à domicile points constitutifs dudit contrat, relevant de la convention collective et du code du travail, en matières de

  • rémunération,
  • mesure du temps de travail,
  • droits sociaux,
  • de santé au travail, d’accident du travail et de trajet.

 Il en va des rapports de subordination, entre employeur et employé. Faute de quoi, cette relation va inclure un 3e larron, bientôt dominant, le maître des réseaux, qui se trouve être membre des GAFA. Et les GAFA ne sont pas des employeurs mais des prédateurs : qui a la main sur le péage et la transmission des données les domine.  

🚨 3. Dans le passage au télétravail, où est la garantie d’emploi ?

Attention, l’entreprise, aussi, se dématérialise, et vite…Le télétravail doit être clairement défini, comme :

  • solution temporaire face à la crise sanitaire, aux dates de début et de fin énoncées clairement ;
  • passage accéléré des tâches au digital, sans aucun retour.

 Dans les 2 cas, l’employeur réalise de substantielles économies de lieu de travail. Même des opérations immobilières sont en court. Le Covid serait un cheval de Troie pour dégager du salariat des pans entiers, des secteurs industriels entiers, qui correspondent à la grade transformation du travail humain en activité des machines umériques.  

🚨 4. Remboursement des frais supplémentaires

Le logement du télétravailleur devient un lieu de travail.Le domicile s’expose ainsi à être assuré comme un local de travail, qui intervient dans :

  • L’achat de l’outil de travail, l’ordinateur, de plus en plus fréquent !
  • Le paiement du loyer ou des traites du crédit,
  • Les charges liées au domicile,
  • L’électricité,
  • L’espace alloué au travail,
  • La police d’assurance habitation.

 Pourquoi ces frais seraient-ils à la charge des télétravailleurs ? Il s’agirait d’une baisse du salaire. Selon les ordonnances Macron de 2017, « l’employeur n’est pas tenu de verser à son salarié une indemnité de télétravail destinée à lui rembourser les frais découlant du télétravail, sauf si l’entreprise est dotée d’un accord ou d’une charte qui le prévoit ». Or, si c’est l’employeur qui demande le télétravail, il a bien des obligations… non précisées par la loi. Les entreprises peuvent toujours s’appuyer sur le barème prévu par l’Urssaf, qui indique le montant maximal des remboursements exonérés de cotisations sociales :

  • 10 € par mois si le salarié effectue un jour de télétravail par semaine,
  • 20 € pour deux jours,
  • 30 € pour trois jours, etc.

⚠️ L’exemple des Pays-Bas

L’agence de presse Reuters repéré un modèle proposé par un organisme public néerlandais, qui a évalué le coût global du télétravail pour les salariés à 2 € par jour, en prenant en compte l’équipement de bureau nécessaire, la consommation personnelle de papier ou de café et les dépenses de gaz, d’électricité et d’eau. Le gouvernement néerlandais commence à appliquer ce modèle, proposant aux fonctionnaires travaillant à domicile une indemnité de 363 euros mensuels. Mais même aux Pays-Bas, un patron reste un patron : le porte-parole du patronat local a prévenu qu’il n’était « pas question que les gens, à peu près partout, reçoivent un “bonus” en plus de leur salaire ». D’après lui, les calculs ne prennent pas en compte les avantages dont bénéficient les salariés en télétravail, en termes de gain de temps libre ! Lol   

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