Le prix des carburants allume le feu. À la pompe comme à la cuve, Total, les pétroliers et le gouvernement s’entendent pour matraquer le pouvoir d’achat. Le dispositif commun à Macron et aux patrons a pour but de « baisser le coût du travail », comme ils disent. Le prix à la pompe n’est qu’une hausse parmi tant d’autres.

Pour nous, le travail salarié est une nécessité vitale.

Pour eux, financiers et gouvernants, le procès du salaire est permanent, cause de tous les maux, du chômage en particulier.

Alors les coups pleuvent :

  • les effectifs baissent à l’entreprise, on est toujours moins à travailler avec une feuille de paie qui maigrit à vue d’œil.
  • les prix augmentent, et pas seulement l’essence : les produits alimentaires frais, le logement, la santé, l’accès à l’université…
  • la Sécurité sociale est attaquée dans son principe vital, la solidarité de tous avec tous. Les assureurs privés veulent récupérer les milliards de la santé et de la retraite.

La colère de chacun doit déboucher sur l’action collective de toutes et tous. Pourquoi ? Comment ?

1. C’est notre salaire qui doit évoluer au rythme réel des prix !

Nous savons à quel point la valeur de notre travail a été dépréciée ces dernières années. Allons arracher ensemble une indexation de nos salaires sur la hausse réelle des prix, constatés non seulement par l’indice INSEE mais aussi par notre propre vigilance. Mais cette indexation n’est qu’un rattrapage sur l’augmentation constante des prix…

2. Notre pouvoir d’achat doit augmenter, pas seulement être réévalué.

Le pouvoir d’achat, c’est ce qui reste une fois que tout ce qui doit être payé l’a été.

Il doit nous permettre de vivre décemment. Comment ?

  • Garantir une protection sociale santé, accident du travail, vieillesse de haut niveau, assurée par un prélèvement permanent sur les profits des actionnaires.
  • Établir l’égalité devant l’impôt, mettre fin à l’exonération des paradis fiscaux, des profits financiers, des fortunes.
  • Relever le SMIC, les pensions et les aides sociales au niveau des besoins réels.

3. Dans nos entreprises, nos branches, allons chercher au moyen de l’action collective et solidaire une augmentation des salaires.

Pour Info’Com-CGT, le salaire, le pouvoir d’achat, la protection sociale constituent le fondement de l’action syndicale, elle n’est pas la seule affaire d’un jour de colère, que veulent s’approprier les relais des politiques ultralibérales des droites extrêmes et radicales, mais un travail commun et constant.

INJUSTICE SOCIALE EN CHIFFRES

20 % c’est l’augmentation annuelle de la fortune des 2 000 milliardaires les plus riches du monde.

28 % c’est l’augmentation annuelle de la fortune des 40 milliardaires français entre 2016 et 2017.

110 milliards d’euros (fin 2020) gaspillés pour le CICE qui devaient permettre de créer 1 000 000 d’emplois.

LA CGT REVENDIQUE
  • le SMIC à 1 800 € bruts ;
  • un salaire correspondant au niveau des qualifications acquises ;
  • des pensions avec un taux de remplacement au minimum de 75 %, et en aucun cas inférieur au SMIC ;
  • une augmentation annuelle des salaires et pensions au moins égale à l’inflation constatée…

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