Un salarié du Digital chez SCAP à reçu sa lettre de licenciement.

Version de la direction : c’est un salarié «ingérable», un mauvais technicien, et personne ne veut travailler avec lui. Voilà qui rappelle les entretiens de licenciement à répétition au Print, il y a quelques années.

Chez SCAP, on n’ajamais aimé les têtes qui dépassent. Il faut de bons petits soldats.

 « Ingérable » ? Il ne l’était pas tant que ça lorsqu’à plusieurs reprises, il a effectué des charrettes, la nuit, sans être payé. D’ailleurs, lors de sa période d’essai de trois mois, il était facile, pour un manager, de décider s’il convenait pour le poste… 

Comme de coutume, chez Prodigious, le salarié reçoit, juste avant ses vacances, une lettre le prévenant d’un entretien préalable à un licenciement. 

Pour lui laisser le temps de se fragiliser, pour l’empêcher de profiter de ses vacances méritées… Et, au-delà de l’humiliation inhumaine, il y a la présentation de motifs de licenciement plus que litigieux… 

Publicis Conseil avait promis un carnet de commande bien rempli. Malheureusement, Nurun, l’agence digitale du groupe a raflé les budgets. Perte de budgets, salarié senior trop payé. Seule logique de la direction : le licenciement. Le salarié n’y est pour rien. 

Impossible de ne pas faire le lien avec la loi El Khomri et les ordonnances Macron (loi XXL). Nous sommes des salariés jetables, qu’importe le service. Une nouvelle stratégie d’entreprise, une perte de budgets, des salariés pas assez flexibles, pas assez mobiles, pas assez jeunes, ou « trop » payés… 

Ce seront toujours les salariés qui paieront. 

D’ailleurs, même plus besoin de motifs pour la direction, puisque les licenciements sans motif seront largement dépénalisés.Du coup, aller aux prud’hommes, même quand on est dans son droit, deviendra beaucoup moins utile…

Nous ne devons pas laisser ce genre de situation s’installer. Il en va de notre avenir au travail. Unissons-nous et défendons-nous, c’est notre seule chance.